Le topic des news (du jeux-vidéo)

Côté gameplay, c'est davantage dans le jeu d'enquête que baigne Outreach, la session jouée nous faisant ainsi rechercher divers indices dans les lieux occupés par l'équipage, en suivant les instructions d'un homme mystérieux. Petite particularité propre au titre, l'ensemble de l'aventure se fait dans un environnement sans gravité, à explorer en jonglant avec l'angle de caméra et les deux gâchettes pour lancer ou arrêter notre protagoniste dans la direction voulue. Délicate à appréhender dans les premières minutes, la prise en main s'avère finalement bien plus intuitive par la suite malgré quelques loupés démontrant encore des réglages à effectuer sur le jeu.

Sorte de polar mâtiné de technologie, Get Even pèche sur trop de points pour offrir une expérience de qualité de bout en bout. Avec son gameplay anémique, les errances de son scénario et son bilan technique pas franchement reluisant, le titre de The Farm 51 n'arrive jamais à décoller pour emmener le joueur là où il voudrait aller, se perdant dans des détails ou des effets de style plombant autant le rythme que l'ambiance. Et c'est bien dommage, car la qualité de son casting principal, le jeu d'acteur et ses compositions musicales arrivent pourtant à accoucher de rares scènes où la mayonnaise finit par prendre, livrant un message en filigrane certes simple mais qui finit par taper juste.

Housemarque n'est jamais plus à l'aise que dans l'arcade pure, tirée du fond des années des 80 et remise aux standards récents. Nex Machina n'est pas seulement un très bel hommage aux jeux d'Eugene Jarvis, c'est aussi l'un des twin stick shooters les plus solides de mémoire récente, aussi nerveux et subtil qu'hypnotisant. D'emblée, le renfort de particules et d'effets rappelle évidemment Resogun et les deux jeux partagent finalement bien plus que ça : cette culture du scoring et de l'apprentissage à la dure, évidemment, mais aussi une cible commune. Seuls les véritables accros du beau jeu et de la réussite chiffrée pardonneront en effet à Nex Machina sa légèreté en contenu et l'absence d'une coopération en ligne. De toute façon, eux seuls pourront profiter pleinement de sa courbe de progression démoniaque, qui commence sur une lutte pour la survie à chaque niveau et se termine sur de l'optimisation minutieuse du multiplicateur de points, dans l'espoir d'inscrire quelques précieuses journées son nom tout en haut de l'affiche.

Dans ces bases, Strange Brigade n'a pas grand chose. En fait, il ressemble beaucoup à Left 4 Dead. Comprenez par là qu'après avoir sélectionné un héros, vous serez donc lâché dans un niveau qu'il faudra traverser, en liquidant tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un monstre enroulé dans du papier hygiénique. Comme dans le FPS de Turtle Rock Studios, vos aventures seront commentées par un narrateur, qui n'hésitera pas à vous donner quelques menus indices ou à faire quelques petites blagues. Le ton est globalement plus détendu que dans Left 4 Dead, mais l'on ne peut pas en dire autant des combats. Les ennemis sont nombreux et assez diversifiés, allant de la momie sans cervelle courant sur le joueur sans trop réfléchir, à l'archer qui mitraille de loin. De temps à autre, des mini-boss surgissent dans l'arène, demandant à ce que les joueurs concentrent le tir pendant un instant ou deux. Bref il y a de l'action et l'on a rarement le temps de s'ennuyer. Les quelques instants de répit que le jeu vous accorde sont dédiés à la résolution de mini-énigmes qui ne devraient pas franchement vous retourner le cortex. Vous aurez également le temps de récupérer de nouvelles armes, plus puissantes, ou d'améliorer celles que vous portez déjà, à vous de voir. Tout cela est très classique mais fort bien maitrisé par Strange Brigade, qui peut compter sur la maîtrise technique de Rebellion, qui clairement sait fabriquer des shooters qui prennent aux tripes. La sensation de shoot est très agréable, notamment grâce au travail effectué sur les sons des différentes pétoires du jeu.

Vous l'aurez compris si vous avez lu ce que l'on déroule plus haut : nous sommes assez tempérés quant à l'intérêt du 240 Hz. La fluidité que cela permet d'atteindre a beau être parfaite, et les dalles qui sont utilisées ont beau offrir une réactivité sans faille, cela oblige à jouer en 24,5", en Full HD, en TN et à avoir du lourd dans le PC pour en profiter réellement sur des moteurs un tant soit peu ambitieux. Bien sûr, c'est l'eSport et ses champions pour lesquels chaque frame compte que visent ces moniteurs, mais pour les autres, le bénéfice sera très difficile à quantifier, alors que ces modèles sont vendus assez chers au regard de leurs caractéristiques techniques propres. En bref, vous pouvez compter sur nous pour vanter les mérites des écrans pour joueurs qui vont au-delà du 60 Hz et font l'effort de viser un rendu global de qualité - surtout si vous jouez à des jeux rapides - mais pas pour pousser à l'adoption du 240 Hz par le premier joueur venu.

Si par contre vous vous retrouvez dans un tel produit et vous languissez d'investir pour faire exploser votre fréquence d'affichage, nous ne saurions trop vous conseiller d'opter pour le modèle d'Acer, sous la référence Predator XB252Q (à condition que vous jouiez sur GeForce). Pour quelles raisons ? Déjà parce qu'il s'agit - parmi les écrans 240 Hz passés entre nos mains - de celui dont la dalle est la mieux calibrée en sortie d'usine.

La ligne de front qui coupe Normandy 44 en deux n’est pas nécessairement celle que l’on croit. D’un côté, on y retrouve la campagne solitaire, simple, formatrice, mais qui manque quand même d’un paquet de relief et d’un vrai grain de folie. De l’autre, on a le multijoueur qui tire partie de mécaniques aussi simples que potentiellement touffues, avec des phases de jeu satisfaisantes notamment lors de parties en dix contre dix, avec une belle tension quand tous les joueurs répondent présents. Mais Normandy 44 c’est aussi et surtout une petite lettre d’amour aux aficionados de la période historique et des wargames, qui n’auront, on l’espère, pas attendu ce test pour se ruer sur le jeu.

Après nous avoir agréablement surpris avec Faster, Baby !, Hangar 13 fait légèrement moins bien avec La Hache de Guerre malgré un plus grand potentiel. Pour autant, si le scénario aurait mérité d'être approfondi en faisant par exemple le parallèle entre le vécu de Donovan et celui de Clayton, la construction du contenu laisse la place à une action de qualité synonyme de quelques très bons gunfights. De plus, outre un décor fortement dépaysant, le DLC nous offre un véhicule, une arme et une compétence inédits. Rien d'étonnant en soi mais suffisamment intéressant pour user de ces nouveaux joujoux dans New Bordeaux si tant est que vous n'ayez pas encore fini l'histoire principale.

Un homme, un train et l’humanité au bord de la ruine. The Final Station est un jeu d’aventure situé dans un monde post-apocalyptique. Derrière cette réalisation se cache le studio indépendant Do My Best, et notamment le duo russe formé par Oleg Servgeev et Andrey Rumak, le tout édité par le célèbre tinyBuild. Si le gameplay est sympathique et expérimental, c’est surtout dans son histoire que le jeu tire sa véritable force. Captivante, énigmatique et marquante, la narration laisse libre place à l’imagination et à la force de déduction du joueur. The Final Station est unique, et on vous explique pourquoi.

Aux armes citoyens, serait-on tenté de crier haut et fort aux futurs joueurs de The New Colossus mais aussi et surtout aux développeurs de MachineGames afin qu'ils améliorent les quelques points qui nous ont refroidi lors de notre session. Néanmoins, et ce malgré les quelques critiques émises et l'absence de prise de risques, cette heure et demi passée en la compagnie de The New Colossus nous aura rassurée sur plusieurs points. Oui, l'histoire devrait être aussi délectable et maîtrisée que celle de The New Order, oui, le gameplay ne fera une fois encore pas dans la dentelle malgré plusieurs améliorations intéressantes (ça tombe bien, c'est ce qu'on attendait) et encore, oui, The New Colossus suivra une ligne directrice bien définie faisant le jeu d'une uchronie barrée et jouissive. Rien que pour ça, on a envie de bomber le torse, de mettre la main sur le cœur et un coup de pied au cul aux nazis en espérant que le 27 octobre prochain, le parcours de la Résistance ne soit pas entaché par quelques problèmes et errements entraperçus durant cette preview.

On aurait tellement aimé ne vanter que les qualités esthétiques de Little Nightmares : Secret of the Maws qui réussit lui aussi à flatter la rétine grâce à de nouveaux environnements immergés et une atmosphère toute aussi inquiétante que celle de son modèle. Oui mais voilà, au delà de l'ambiance, ce premier contenu a contre lui les mêmes défauts de gameplay que son aîné, délaisse une partie de ses mécaniques et se veut bien trop simple et court pour vraiment susciter l'intérêt.

Avec sa courbe de progression plate comme une limande, ses challenges aux abonnés absents et des mécaniques de grinding digne d'un mauvais free-to-play (alors qu'il est vendu plein pot), Fortnite n'est qu'un pot pourri faiblard de ce que le reste du marché fournit déjà. Véritable laxatif vidéoludique à haute concentration, la dragée sera tout aussi difficile à avaler en coopération, tant la répétition des mêmes taches jusqu'à l'écoeurement est une constante. Ni inspiré, ni inspirant, la production d'Epic Games n'arrivera même pas à rassasier les morts de faim. Les quelques personnes intéressées par sa proposition auront mieux fait d'investir leurs deniers dans un Minecraft et un Dungeon Defender.

Malgré un grand changement d'époque et de lieu, Tacoma suit et peaufine le moule subjectif de Gone Home. Il focalise son énergie sur la découverte du vécu de ses personnages par le biais de leurs traces, aussi bien physiques que virtuelles, en mettant le moins d'obstacles possibles entre les joueurs et le déroulement des fils narratifs. Une approche défendable et joliment exécutée qui pourra néanmoins rebuter les fameux disciples de l'école du gameplay, ainsi que les calculateurs fervents du ratio prix/durée de vie. Agréable à suivre sans être aussi percutant qu'on l'aurait espéré compte tenu du récit d'anticipation et des thèmes abordés, le nouveau Fullbright compense ses faiblesses techniques par une écriture crédible, des environnements parlants et un travail admirable sur les doublages originaux, même si les francophones exclusifs devront se concentrer sur les sous-titres et les traductions en surimpression.

Les éditeurs ont cependant trouvé une parade pour sauver des eaux le marché physique en faisant appel à la collectionnite aiguë dont « souffre » une communauté de joueurs prêts à dépenser sans compter pour assouvir leur passion. Depuis maintenant une dizaine d’années, la majorité des triples A se dotent d’une ou plusieurs versions « Collector » incluant divers goodies et bonus.

On va le dire une seconde fois, mais Pyre repose sur un travail pictural extraordinaire. Jen Zee, déjà directrice artistique sur Bastion et Transistor, excelle dans le style luxuriant et les éclairages extravagants, au point que son travail nous fait souvent oublier que l'on est censé traverser une contrée maudite que les personnages rêvent de quitter.