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À trop vouloir en faire, on finit par faire n'importe quoi. Telle pourrait être la devise de ce nouvel Assassin's Creed. Bien sûr, il en fallait un à tout prix pour cette fin octobre, Ubisoft a donc commandé à un studio secondaire une espèce de déclinaison de Unity. Zélés et volontaires, les heureux élus d'Ubisoft Québec se sont donc mis en tête d'ajouter des nouveautés extraordinaires qui feraient joli dans les trailers. Oui, mais voilà, elles contredisent la bonne orientation de Unity et troublent au passage ce qui faisait une partie de l'intérêt du jeu. Des courses en calèche risibles et un grappin mal fichu et craqué torpillent ainsi une aventure qui sait pourtant réserver de bons moments malgré un scénario superficiel. Car Londres reste une aire de jeu particulièrement réjouissante et un open world débordant de choses à faire, dont pas mal de missions principales vraiment bien fichues.

Hélas, la soif de nouveautés aura eu raison de la cohérence d'un épisode qui ne sait pas où il va et bâcle là où il aurait dû approfondir. Mais pour cela, il faut du temps et du recul et, cette année plus que jamais, Assassin's Creed se retrouve pris au piège de ce stupide rythme annuel. Il n'y a plus qu'à espérer qu'Abster... Ubisoft s'en rende compte avant que le prochain saut de la foi ne se fasse sans charrette de foin à l'arrivée.

Durée de vie phénoménale, expérience solo aux mécaniques de jeu très bien rodées qui resplendissent en coopération, potentiel de rejouabilité et surprise de fin de partie des plus efficaces pour ce dernier, mode Zombies complet et (trop ?) exigeant, multijoueur dynamique et accessible comme jamais sans renier son esprit tactique, petits à-côtés sympathiques, graphiquement tape-à-l'œil et immersif au possible : voilà ce qui peut être dit sur ce nouveau cru. Call of Duty: Black Ops III ne manque finalement vraiment que d'un manque de fignolage technique, qui se ressent forcément dans une expérience si vaste, d'un mode Zombies qui aurait pu être un peu plus noobies-friendly, et d'un scénario qui aurait gagné à être plus compréhensible. Mais il faudra être un réfractaire aux FPS ou un puriste du jeu de tir tactique pour passer outre cette expérience, aux qualités rares. Non, Call of Duty ne démérite toujours pas son statut de série parmi les plus populaires des dernières années.

Bardé de défauts parfois gênants pour la progression, techniquement pas toujours au point et rappelant beaucoup ses prédécesseurs sur bien des aspects, Fallout 4 remplit néanmoins son contrat haut la main. Avec un contenu bien dodu, quelques fonctionnalités qui le rendent encore plus intéressant que ses ainés ainsi qu'un style qui ne se démode pas, le RPG de Bethesda étreint le joueur chaleureusement dès les premiers instants pour ne plus lui donner envie de partir. Grâce à toutes les qualités de son univers, à son écriture, son ambiance et la liberté qu'il offre, il aspire le temps comme un Dyson la poussière, sans perte de puissance, et désintègre votre vie sociale avec l'efficacité d'une bombe à fusion.

Pas un grand RPG donc, mais un honnête gouffre à temps libre - certes à nouveau fini à la truelle - régulièrement suprenant et charmeur, à condition que l’on sache prendre les chemins de traverse pour dépasser son tronc scénaristique premier degré et adepte de la grosse ficelle. Avec Fallout 4, Bethesda aurait pu prendre appui sur les exemples d’écriture livrés par Obsidian avec New Vegas, soigner la répartition de son contenu en s’inspirant de Skyrim, prendre en compte dix années de grogne de sa communauté et passer à la vitesse supérieure. Cette nouvelle aventure post-nucléaire emprunte malheureusement une autre route, certes loin d’être honteuse mais assurément moins éclatante : celle d’un titre tampon entre deux Elder Scrolls.

Lors d'une conférence tenue durant un évènement organisé par le Crédit Suisse, Peter Moore a dévoilé le chiffre des ventes dématérialisées sur PlayStation 4 et Xbox One des titres estampillés Electronic Arts. Selon le directeur d'exploitation de la firme, environ 20 % des jeux achetés sur consoles sont au format digital :

L'association UFC-Que Choisir indique dans un communiqué diffusé aujourd'hui qu'elle assigne la société Valve devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, en raison d'une douzaine de clauses qu'elle considère comme abusives, voire illicites.

L'hégémonie de Valve dans le secteur de la vente numérique ainsi que son opacité notoire attirent régulièrement l'ire des associations de consommateurs, justement à cause des conditions générales de la plate-forme. Le communiqué insiste plus particulièrement sur quatre articles, dont le serpent de mer de la revente de jeux. L'information à retenir en la matière, c'est que le cadre légal existe et se prononce justement en faveur d'une possibilité de revente de logiciels.

Dans la même logique, Que Choisir dénonce la manière dont Valve prétend ne pas avoir à assumer de responsabilités envers l'utilisateur en matière de sécurité des données personnelles. Le fait que les gens de Valve aient eux-mêmes communiqué sur un chiffre de 77.000 comptes piratés par mois interpelle forcément. Concernant le contenu généré par les utilisateurs, ou UGC en anglais, c'est ici le non-respect de la propriété intellectuelle qui est pointé du doigt, les contenus pouvant à l'heure actuelle être utilisés par Valve comme bon leur semble.

Les deux derniers points détaillés ici s'intéressent à l'existence du porte-monnaie Steam et de l'impossibilité de récupérer les fonds versés dessus en cas de clôture d'un compte. Pour conclure, Valve comme tant d'autres sociétés, est basée au Luxembourg, et c'est donc le droit du pays qui s'applique en cas d'arbitrage entre le consommateur et l'entreprise. Comme dirait l'autre, affaire à suivre.

Rien de bien grave nous direz-vous, si ce n’est que la solution est régulièrement pointée du doigt par les joueurs pour son impact sur les performances des jeux. C’est via les conditions d’utilisation des prochains jeux d’Ubisoft et de Square Enix que l’on découvre la présence de Denuvo. Si du côté du piratage le logiciel fait correctement son boulot, de nombreux PCistes déplorent les pertes de performances liées aux ressources supplémentaires mises en œuvre pour l’encryptage en temps réel de ses données.

Déjà à l’œuvre sur Dragon Age Inquisition, Batman Arkham Knight, Star Wars : Battlefront ou encore Just Cause 3, Denuvo aura soulevé bon nombre de plaintes sur leurs forums de discussion respectifs. Sont accusés la consommation importante de ressources de la solution anti-piratage, mais aussi son impact néfaste lié au trop grand nombre d’écritures disque effectuées par le logiciel sur la durée de vie des stockages de type SSD. L’entreprise en charge du produit affirme de son côté que Denuvo n’affecte pas les performances de nos machines et que son nombre d’écritures est maîtrisé afin d’éviter tout souci technique sur les SDD.

Quoi qu’il en soit, il est à noter que même en cas de désinstallation complète des jeux concernés, certains fichiers Denuvo resteront tout de même présents sur nos PC, chose rarement vue d’un très bon œil par la communauté des joueurs PC. Pour conclure, sachez que Tom Clancy's The Division, Deus Ex : Mankind Divided ou encore Mirror's Edge Catalyst devraient eux aussi adopter Denuvo pour se protéger des pirates, ô joie….