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Disponible sur Android (2,99€) et iOS (3,49€), Sonic Runners Adventure base son gameplay sur les réflexes. Dans une course perpétuelle découpée en une cinquantaine de niveaux, le joueur doit avant tout sauter par-dessus des obstacles, détruire les boss, et surtout récupérer un maximum d’anneaux. Même si le saut est l’unique mouvement à exécuter au doigt, cela ne rend pas le titre développé par Gameloft trop simple pour autant. Les nombreux pièges cachés dans les niveaux et les différents types de personnages obligent une concentration de tous les instants, particulièrement dans la seconde moitié du jeu. Malgré le nombre important de tableaux, la construction du level design est malheureusement trop redondante pour apporter le grain de variété que nous aurions pu espérer. Si l’absence de sauvegarde Cloud pourra en faire pester certains, on ne peut que féliciter Gameloft pour la disparition des micropaiements, et pour le fait que le titre demeure jouable même sans connexion internet. Pouce levé.

Expérience solo vraiment riche et plaisante avec l’ajout d’une section Arcade bien pensée, mode entraînement affiné, joutes locales en équipes, casting qui continue d’évoluer, menu et interface revus, gameplay plus varié avec l’ajout d’un second V-Trigger : Street Fighter V ressemble enfin à un jeu fini, même s'il n’est pas devenu meilleur en soi : il est juste devenu complet. Le travail visuel sur les impacts reste moins percutant que celui effectué sur Street 4, son gameplay peut sembler frustrant à différents niveaux, mais c’est un titre qui a aussi ses bons côtés : combos simples et accessibles qui font rapidement mal, rythme plutôt rapide qui rend les matchs de la scène eSport plaisants à suivre, etc. Sûrement pas le meilleur Street jamais réalisé, mais clairement une mise à jour enfin respectueuse du joueur. Dommage qu’il ait fallu attendre deux ans (!) pour en arriver là.

Comme un carnassier affamé à qui on aurait retiré la muselière, Monster Hunter World déboule la bave aux lèvres, avec l'envie de tout bouffer, sans le moindre respect pour ses propres plates-bandes. Après des années passées à le peaufiner, Capcom transfigure ici son propre concept du jeu de chasse, en offrant des terrains de jeu luxuriants d'une richesse visuelle inouïe, pour y planter un bestiaire aussi impressionnant que redoutable. Techniquement brillant, artistiquement inspiré, Monster Hunter réussit sa mue avec brio en offrant en parallèle un gameplay beaucoup plus limpide et acueillant que par le passé, doté en prime d'un multijoueur souple et fonctionnel pour continuer la traque seul ou à plusieurs durant des centaines d'expéditions. Peut-être que la répétitivité du concept et son exigence toute relative peineront encore à trouver un écho chez tout le monde. Foi d'un récent converti, il n'y a pourtant jamais eu de meilleur moment pour fendre l'armure. Ou craquer sa veste

En dehors d'un petit groupe encore chargé de maintenir Star Wars : The Old Republic (dont les jours seraient comptés) et d'un autre qui débute les travaux sur le prochain Dragon Age, la majeure partie des effectifs de BioWare Edmonton et BioWare Austin (BioWare Montéral a pour rappel été fermé après Mass Effect Andromeda) se focalise aujourd'hui sur Anthem, un jeu sur lequel reposerait tout le futur de BioWare, selon les informations de Kotaku. Si Electronic Arts n'a encore rien annoncé (son prochain rendez-vous avec les actionnaires aura lieu le 30 janvier), les sources de Kotaku affirment qu'Anthem est maintenant prévu pour le début de l'année 2019 et que la fenêtre de lancement annoncée au dernier E3 "n'a jamais été crédible". Pour des raisons de calendrier fiscal, EA et BioWare feront cependant tout pour sortir le jeu au plus tard en mars 2019, sachant qu'une bêta est d'ores et déjà dans les cartons. La pression sur Anthem serait en tout cas considérable, tant EA et BioWare misent gros avec ce titre qui constitue à la fois la première nouvelle licence de BioWare depuis 8 ans et le moyen pour EA d'atteindre un public qu'il n'a pas encore capturé dans la catégorie "action en ligne persistante" façon Destiny.

Selon la douzaine de développeurs interrogée par Kotaku, il règne actuellement chez BioWare un mélange d'optimisme et d'inquiétude. Optimisme parce que l'équipe se sent capable de faire quelque chose au niveau attendu et inquiétude parce que les récentes polémiques liées aux jeux comme Star Wars Battlefront II et Destiny 2 assombrissent le climat autour du jeu-service auquel Anthem ne manquera pas d'appartenir, sans parler de l'échec de Mass Effect Andromeda qui a été fatal au studio BioWare Montréal. Pour situer, le projet Anthem a démarré en 2012 sous la direction de Casey Hudson, le producteur de la trilogie Mass Effect qui a quitté EA en 2014 avant de rentrer au bercail l'an dernier pour prendre les commandes de BioWare. Le jeu est resté au stade de la préproduction chez BioWare Edmonton pendant très longtemps et sa gestation aurait été notamment freinée par les lacunes d'un moteur (Frostbite) taillé avant tout pour les FPS (un refrain déjà entendu dans les coulisses de Mass Effect Andromeda).

Heureuse coïncidence, juste avant la publication de l'article de Kotaku, Mark Darrah, le producteur exécutif de la franchise Dragon Age, publiait un message sur Twitter confirmant pour de bon le développement d'un nouvel épisode de la saga de jeu de rôle. Le message fait comprendre que l'effectif de BioWare est effectivement concentré sur Anthem et qu'une partie de l'équipe travaille en parallèle sur Dragon Age qui attend sagement son tour. Mark Darrah sera en tout cas producteur exécutif sur chacun de ces deux gros projets, en rappelant que la franchise Dragon Age a notamment laissé partir son directeur créatif Mike Laidlaw l'an dernier. Et justement, l'enquête de Kotaku évoque aussi Dragon Age. Selon les sources du journaliste, ce nouvel épisode (nom de code Joplin) a déjà fait l'objet d'un bon vieux reboot en vue de se faire implanter davantage d'éléments "live", même si le jeu n'en resterait pas moins un RPG focalisé sur le scénario et les personnages. Dans le cas de Dragon Age, la définition d'éléments "live" n'est pas encore très claire mais il s'agit de toute façon pour EA de générer des revenus autrement que sur le seul prix de vente du jeu (contenus additionnels, microtransactions).

A l'aube de la troisième année d'existence de Rainbow Six: Siege, Ubisoft a annoncé il y a cinq jours vouloir opérer des changements conséquents sur le modèle économique du jeu. Arrivée de loot boxes en édition limitées, skins payants et augmentation du prix du jeu : il n'a pas fallu longtemps à la communauté pour faire entendre son mécontentement et inciter Ubisoft à revenir sur sa décision.

L'un des principaux enseignements de cette présentation financière est qu'Anthem est effectivement retardé au début de l'année 2019, comme annoncé précédemment par Kotaku qui nous a offert un coup d'oeil dans les coulisses de BioWare en ces temps de débats agités sur les modèles économiques des jeux AAA. "Ce n'est pas un report", clame cependant le directeur financier Blake Jorgensen en réfutant l'idée que le jeu de BioWare rencontre des difficultés de calendrier. Selon EA, le décalage du jeu au début 2019 a surtout pour but de lui donner plus de visibilité tandis qu'un nouvel épisode de la franchise Battlefield se chargera d'occuper le terrain cette année en octobre. Autrement dit, EA ne retentera pas l'expérience de 2016 qui consistait à lancer deux gros titres durant la même période, Battlefield 1 et Titanfall 2, avec le résultat que l'on connaît pour le second nommé.

On aurait pu penser que le groupe ne jouerait pas le jeu mais EA a finalement commenté les résultats de Star Wars Battlefront II avec une certaine transparence côté chiffres. Avec un peu plus de 7 millions de copies vendues, le jeu a manqué son objectif de lancement (8 millions) et n'est clairement pas en mesure d'égaler les 14 millions de ventes qu'on attribuait déjà au précédent Star Wars Battlefront au mois de mars 2016. En revanche, EA révèle que 28% des ventes du jeu ont eu lieu en téléchargement, contre 16% pour son prédécesseur, signe de marges plus importantes, d'autant que tout ce qui relève de l'achat de contenus supplémentaires a dépassé les attentes. En parlant de gros sous, le directeur financier Blake Jorgensen a confirmé que les microtransactions feront leur retour dans le jeu dans les prochains mois, ce qui correspond au moment où DICE doit révéler la nature du nouveau système de progression du jeu

Hormis le fait que vos pouces risquent de souffrir, difficile de trouver des défauts significatifs à Celeste, tant il emmène le genre du platformer à un sommet qui culmine à très haute altitude. Le titre de Matt Thorson et son équipe excelle dans tout ce qu'il propose : une prise en main grisante, des niveaux tellement bien agencés que l'ascension de cette montagne devient addictive, des musiques qui servent à la fois le gameplay et une histoire qui devrait en toucher plus d'un... Il se permet en plus d'être généreux, et, sans doute son vrai coup de maître, de proposer une vision du platformer qui convient à tous types de joueurs : que vous soyez accro à la recherche d'objets collectables ou non, que vous ayez envie d'en baver ou tout simplement de vous plonger dans cette ambiance unique. Si vous avez déjà fréquenté Super Meat Boy ou N++, Celeste est tout simplement immanquable. Si au contraire vous hésitez à faire vos premiers pas, il n'y a sans doute pas meilleur moyen de découvrir le genre. Venez pour le challenge, vous resterez finalement pour Madeline et ses compagnons.

Par sa manière de mêler messages, ambiances et variations de gameplay, Celeste pourrait écoper de l’étiquette déjà enviable de jeu très spécial. Mais ce soin et cette minutie rares trouvent également écho dans les centaines de tableaux de sa généreuse aventure, tous plus ciselés les uns que les autres, comme autant d’épreuves vers lesquelles on revient non pas par contrition, mais par plaisir du dépassement. Celeste n’est pas qu’un jeu spécial : c’est un futur classique de la plate-forme, venu marquer un genre comme Towerfall l’avait fait avec le jeu en multi local. Une torgnole de magnitude 9, dont on devrait encore parler de nombreuses années.

Tout comme Crazy Power Disc Perfect, Crowd Smashers ou, plus récemment, SpiritSphere et Disc Jam, Strikers Edge s’inspire de Windjammers dans une veine rétro. Sans être catastrophique, le résultat est en dessous de nos espérances car le gameplay s’essoufle aussi rapidement qu’il s’assimile, malgré la présence de plusieurs guerriers aux armes différentes. En outre, la maniabilité très flottante rend les combats assez mollassons et comme en dehors du multi local / en ligne il n’y a aucun mode, hormis une campagne solo vite expédiée, on a de sérieux doutes sur l’intérêt du titre à moyen voire court terme. À voir dans quelques mois si du contenu supplémentaire vient enrichir la formule du jeu indé de Fun Punch Games. Mais pour le moment, on conseille aux brawlers en herbe de ne pas se jeter comme une flèche dessus.