Le topic de la PS4

Car non, Bethesda ne s'est pas foutu de votre poire. Ca semble irréel, dit comme ça, mais les dév ont vraiment fait le boulot, passé le jeu sous la dernière version de leur moteur maison (celle de Fallout 4) et dressé un plan d'attaque de se mettre à à bosser. Objectif : retaper la couche graphique de Skyrim, mais avec le framerate en valeur pivot et non le niveau de détail. Car le contraire, on l'a vu tout récemment avec Batman : Return to Arkham, se résume souvent à une flèche bien affûtée dans le genou. On écope donc ici d'un jeu fluide en diable et presque jamais pris en défaut, exception faite de quelques très rares viandages le temps pour le jeu de faire le point. Le bonheur.

Emporté par une direction artistique sans commune mesure dans le milieu, Dishonored 2 réussit le pari de proposer une suite aussi plaisante qu’étonnante au sein de la cité de Karnaca, véritable héroïne d’une aventure comme on en joue rarement. Émaillé par un manque de finition souvent handicapant, le titre d’Arkane fait vite oublier ses défauts en donnant au joueur le contrôle total sur son déroulement, faisant ainsi la nique à toutes ces expériences en pilote automatique qui font les gros titres. Presque “meilleur en tous points”, ce Dishonored 2 reste avant tout un très bon jeu, qui ira compléter sans complexe le trio gagnant de l’année avec Deus Ex et Hitman.

Malheureusement tout n'est pas rose chez PlayStation-Land. En effet, de nombreux acheteurs se sont plaints de leur nouvelle machine, et notamment sur le forum officiel de la marque. On distingue différents problèmes :

Des écrans blancs qui empêchent de jouer : voilà qui est bien agaçant. Certains joueurs rapportent que leurs téléviseurs n'arrivent tout simplement pas à afficher l'image que devrait délivrer la console, et se retrouvent à contempler un écran blanc. Ce qui rend tout jeu impossible, comme vous l'imaginez. Un problème constaté par de nombreux utilisateurs, sur plusieurs marques de téléviseurs : Thomson, Vizio, LG, Samsung, Philips, et même... Sony !

Des barres de son qui ne fonctionnent pas. Vous disposez d'une barre de son type HT-CT380, de Sony ? Eh bien il se pourrait que vous ne puissiez pas vous en servir. Un peu partout à travers le monde, des joueurs rapportent que leurs PlayStation 4 Pro ne sortent aucun son si elles sont branchés à autre chose qu'un téléviseur. Un souci qui pourrait être réglé en passant le HDCP en 1.4, plutôt qu'en 2.2.

Impossible d'activer la définition 4K : agaçant lorsque l'on a investi plusieurs centaines d'euros dans une machine que l'on a longtemps nommée, faute de mieux "PS4K". C'est pourtant le problème auquel font face de nombreux joueurs. La PS4 Pro propose de switcher de définition, en fonction des jeux et de l'écran utilisé. Néanmoins, différents acheteurs, disposant du bon matériel, seraient restreint à un affichage 2K, sinon 1080p.

La PS4 Pro dans la tourmente
Watch Dogs 2

Des performances en baisse, sur certains jeux. Si certains joueurs s'étaient plaints que différents semblaient moins fluides sur PS4 Pro que sur PS4 classique, on a peut-être désormais une idée plus précise de l'origine du problème. Il semblerait en fait que des jeux, comme Watch Dogs 2 ou l'édition spéciale de Skyrim, subissent une perte de framerate, lorsque la PS4 Pro est branchée a un téléviseur Full HD classique. C'est particulièrement probant sur le titre d'Ubisoft, qui peine à maintenir un framerate de 30 fps, comme l'expliquent nos confrères d'Eurogamer. Cela pourrait venir d'un léger souci de conception au niveau software, puisque la PS4 Pro est suffisamment armée pour faire tourner des jeux à 60 images par seconde. Néanmoins, puisqu'elle a été principalement pensée pour le jeu sur téléviseurs 4K, la console doit effectuer toute une série de calculs pour abaisser la définition du jeu, ce qui pourrait demander un surplus de puissance, et donc causer des chutes de framerate.

Sony est au courant de ces problèmes et a pour l'instant adressé diverses réponses. Si dans un premier temps, la firme nippone a invité les joueurs à contacter les différents constructeurs de télé mis en cause, elle a entre-temps changé son discours et serait actuellement en train d'enquêter sur ces différents problèmes. La bonne nouvelle ici, c'est qu'une simple mise à jour de la console, ou de vos afficheurs, devrait pouvoir régler ces problèmes. Si vous aviez constaté de tels soucis, il faudra être patient, même si l'on imagine que plus d'une semaine après la sortie de la machine, la solution ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez.

De leurs côtés, les fabricants de téléviseurs ont également tenu à réagir. Et notamment LG, qui a répondu aux questions de nos confrères de Forbes. LG a fait savoir qu'une mise à jour de leurs téléviseurs serait déployée d'ici la fin du mois de novembre, ce qui tend à prouver que le souci vient plutôt des écrans utilisés, que de la PS4 Pro, à proprement parler. Ce qui pose toutefois la question de savoir dans quelles conditions Sony a testé sa machine, puisque ces soucis auraient pu être évités en amont.
Mise à jour par Epyon, le 19 novembre 2016 à 13:13:57
Nous avons fait quelques vérifications de notre côté. Il semblerait que dans certains cas, il soit possible de remédier à certains de ces problèmes simplement en allant modifier quelques paramètres du téléviseur. Dans le cas de téléviseurs Sony, les ports HDMI brideraient les échanges d'information et bloquent ainsi certaines fonctionnalités, et notamment le HDR. On parle ici de téléviseurs datant de 2015, comme la X85C.

eh bien grande nouvelle, la mise à jour a fait son apparition, place à la version 1.02.

Cette dernière pèse dans les 8 Go et apporte, entre autres, les ajustements suivants :

Différentes corrections de bugs ;
Mécanique de jeu plus approfondie ;
Nouvelles cinématiques ;
Ajustement de diverses cinématiques.

Il fallait être optimiste pour imaginer la lumière jaillir des profondeurs. Jusqu'à la fin, Final Fantasy XV s'est employé à colmater les brèches, avec son réalisateur Tabata dans le rôle du pompier de service, mais son trop plein d'ambition s'est heurté à la réalité d'un développement chaotique - budget, délais, savoir-faire vs envergure du projet. Les stigmates sont visibles à l'oeil nu, de la technique brinquebalante aux trous béants de l'intrigue, sans même parler de la seconde partie du jeu posée sur des rails, qui risque de sidérer tous ceux qui étaient vendus à la promesse d'un monde ouvert Final Fantasy. Si les qualités de la série s'expriment encore dans son système de jeu sur mesure, sa direction artistique assumée, sa bande son de qualité (mention spéciale pour la VF) et sa faculté à rendre attachant un monde où l'on remercie des chocobos au moindre service rendu, elles s'effacent dans les derniers lacets de l'aventure, pourtant étonnamment courte. Comme un grand mutilé de guerre qui rouvrirait ses vieilles blessures un bourbon à la main, ces balafres en font une créature fascinante, que l'on a envie d'étreindre sans être dupe de son passé douloureux. Final Fantasy XV, le Frankenstein du RPG japonais.

Pétri de bonnes intentions, The Last Guardian aurait pu apporter une véritable bouffée d'air frais parmi les sorties de cette fin d'année. Transportant le joueur dans un univers onirique, mystérieux et fascinant, le dernier titre de Ueda milite en effet pour un gameplay minimaliste, mais amplement suffisant pour soutenir son propos, soutenu par son atmosphère enivrante et une bande-son fabuleuse. Néanmoins, si le jeu se sait se montrer touchant, il reste aussi terriblement frustrant car prisonnier d'un gameplay mal calibré et d'une IA beaucoup trop capricieuse induite non pas par l'aspect sauvage de Trico mais bel et bien par des scripts récalcitrants. Nous étions en droit d'attendre un vent de poésie, nous n'aurons finalement droit qu'à une brise de légèreté et d'originalité fortement teintée de nervosité.

La marque des grandes histoires d'amour se niche dans tout ce qu'on peut y pardonner. Une règle qui s'applique également aux oeuvres d'artisans ou d'artistes - à supposer qu'il existe une réelle différence entre les deux - et donc aux jeux vidéo. Avec The Last Guardian, Fumito Ueda et le Japan Studio de Sony livrent leur ultime histoire d'amour, aussi mouvementée que son développement mais tout aussi marquante que les deux précédentes. Malgré un retard plus prononcé que d'habitude et des soucis techniques pas complètement réglés, la magie opère en quelques minutes. Vivant poème qui traverse les miroirs et jamais n'abandonne, Trico est la plus attachante et la plus belle des créatures jamais croisées dans un jeu vidéo. La relation façonnée avec le jeune garçon que l'on dirige l'est tout autant, au point de ne pas arriver à les quitter lorsque le mot "Fin" apparaît à l'écran. Au terme d'un voyage envoûtant et éprouvant comme peu de jeux savent en proposer sans tomber dans l'excès, ce sont avant tout ses qualités inouïes qui vous submergeront en repensant à l'extraordinaire échappée vécue, ensemble jusqu'au bout.