Le topic de la PS4

A la surprise générale, Sony a toutefois décidé de ne pas inclure de lecteur Blu-ray compatible 4K, lequel équipe pourtant désormais la récente Xbox One S. La PS4 Pro sera certes capable de projeter des films ou des séries en 4K, mais il faudra pour cela passer par les applications partenaires que sont Netflix ou encore YouTube.

La PS4 Pro (CUH-7000) sera vendue 399 euros avec un disque dur de 1 To. Sa date de sortie est fixée au 10 novembre en Europe, en Amérique du Nord ainsi qu'au Japon

La PS4 Pro conserve ainsi un CPU AMD Jaguar X-86 avec 8 coeurs, mais celui-ci voit sa fréquence relevée (2.1 Ghz au lieu de 1.6 Ghz, selon les fuites). Plus significative est l'évolution du GPU AMD Radeon, dont la puissance de calcul passe de 1,84 téraflops à 4,2 téraflops (sachant que Microsoft vise 6 téraflops pour fin 2017 avec la Scorpio). Côté mémoire, on reste sur 8 Go de GDDR5, il faut donc là aussi s'appuyer sur la documentation précédemment fuitée pour comprendre que le gain se situe au niveau de la bande-passante (218 Gb/s au lieu de 176 Gb/s).

Un sticker « PS4 Pro Enhanced » sera donc apposé sur les jaquettes des productions ayant droit à des améliorations, afin que les possesseurs de la PS4 puissent les identifier plus facilement. Lesdites améliorations varieront en fonction des jeux : graphismes, framerate, compatibilité avec la technologie HDR, résolution... Tous ne seront pas logés à la même enseigne.

Bref, entre les compilations de mini-jeux vendus plein pot et les démos épuisées en deux sessions, Until Dawn Rush of Blood se situe clairement dans le haut du panier des jeux de lancement pour le PlayStation VR. Attention, on n'est pas en train de dire qu'il s'agit du titre définitif qui va faire décoller la techno au-delà du cercle des initiés et des adeptes de la première heure. Mais au moins, dans son registre, celui du shoot sur rails bien gore, la promesse est tenue, même si deux petites heures suffisent à en faire le tour, ce qui est toujours mieux qu'un quart d'heure sur le plan comptable. Effet garanti sur vos potes, en tout cas, ce qui est aussi l'effet recherché quand on se pare du dernier accessoire à la mode.

Pour son deuxième essai aux commandes de la série WRC, KT Racing s'en sort encore honorablement grâce à un pilotage arcade capable de délivrer des sensations réjouissantes tout en gardant une assise crédible. La présence des quatorze rallyes du championnat et de tout le bazar lié à sa prestigieuse licence lui confère en outre un attrait et une richesse indéniables. On regrette que le mode Carrière soit aussi timide - voire paresseux - dans sa conception, mais surtout, surtout... cette technique totalement obsolète qui saborde sérieusement le jeu. Sans démériter sur toute la ligne, WRC 6 pourra donc s'entrevoir comme une alternative à envisager pour celles et ceux que le réalisme chirurgical et la relative frugalité de DiRT Rally auraient rebuté. Mais il reste encore bien du chemin à parcourir à KT Racing avant de signer un vrai scratch.

On serait tenté de réduire Mafia III à un excellent Blu-ray où chaque passage de chapitre serait sanctionné par des dizaines de séquences de gameplay réplicables et répliquées. D'un côté, son histoire prend le temps d'installer d'excellents personnages, vous les fait aimer, les torture et donne l'impression jusqu'à l'épilogue d'un vrai jeu d'auteur dopé aux bonnes références. Et de l'autre, sa structure composée à 80% de missions clonées, obligatoires et barbantes, aura très probablement raison de la détermination de beaucoup de joueurs.

Ce qui le tient véritablement éloigné du statut de jeu détestable, outre son excellent couple scénario / narration, ce sont les réussites interactives de Hangar 13. Cet univers violent et cohérent, où tout, des émissions radios jusqu'aux discussions des badauds, participe à créer ce sud de l'Amérique prête à quitter le Vietnam. Le plaisir brut de taper des freins à mains de malade mental dans le quartier français avec Paint It Black à pleine balle dans la sono. Ou ces remontées brutales de la chaîne alimentaire d'un bâtiment à coup de shotgun sur un solo d'harmonica qui chiale un peu plus fort à chaque étage. Pour profiter de ces quelques moments de grâce, il faudra s'accrocher sévère, passer outre sa technique parfois dramatique, sa finition révoltante et cette ville de New-Bordeaux, comme le fantôme vaporeux de ce qu'elle aurait pu être. A 60 euros en plein barnum de fin d'année, 2K Games et Hangar 13 vous font malheureusement une offre que vous pouvez tout à fait refuser.

Vendu comme une compil' glamour de jeux en réalité virtuelle, PlayStation VR Worlds se montre très rapidement aussi limité qu’un CD de démo, et n’aura de quoi occuper qu’une petite soirée à la place du téléfilm du dimanche. Pire encore, la rareté des phases de gameplay trouvera comme écho les simulateurs de nausée que sont VR Luge et Scavengers Odyssey, pinacle du développement où le marketing l’emporte sur le plaisir et le bien-être des utilisateurs. Car à trop vouloir en mettre plein la vue, la compilation en oublie qu’elle doit proposer avant des jeux, et non des ersatz dont la technologie et surtout la philosophie a des années de retard sur ce qu’on trouve en face, Vive en tête.

Toutefois, ce même site vient de publier une correction de ces caractéristiques, suite à un communiqué de SIE en ce sens. En effet, la PS4 Pro (et donc elle seule) intégrera finalement une interface SATA 3.0 plutôt que 2.0. La différence ? Au lieu d'un taux de transfert de 3 Gbit/s, ce sera tout simplement le double dont vous pourrez bénéficier, soit 6 Gbit/s.

Bien moins versatile que ses prédécesseurs mais produit avec un soin et une volonté d’intensité, Battlefield 1 a tout gagné en se recentrant sur son coeur de jeu. Faisant en quelque sorte un lien entre Bad Company 2 et la paire BF3 & 4, cette mouture est excellente en tous points : des cartes aussi belles que bien conçues, des sensations arme en main géniales, une réalisation tout bonnement grandiose et un jeu en équipe qui poussera sans cesse vers l’avant. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce Battlefield, c’est celui des gagnants, de ceux qui veulent arracher la victoire à tout prix et qu’il mettra les joueurs dans les meilleures dispositions pour y arriver. Certes, l’aspect nouveauté est bien moins marqué que dans les précédents épisodes, mais on est aussi en présence du meilleur Battlefield jamais créé. Les trois râleurs du fond continueront d’arguer que c’était mieux avant, mais en confrontant point par point - et avec lucidité - chaque élément de BF1 avec ses aînés, celui-ci représente bien la quintessence du travail de DICE.

Alors, t'as gerbé ou pas ? | Avec Here They Lie, Driveclub VR est sans doute le jeu ayant le plus maltraité les organismes depuis la sortie du PS VR. La rédaction de Games Radar a renoncé à livrer un verdict sur un titre qui a rendu malade l'intégralité de la rédaction. Tom Orry de Video Gamer a eu plus de chance et ne mentionne d'ailleurs même pas la possibilité de se sentir mal à l'aise. Notre expérience se situe entre ces deux exemples. Parfaitement à l'aise sur tous les jeux PS VR que j'ai eu l'occasion de faire jusqu'ici (Until Dawn : Rush of Blood, Rez Infinite, Thumper et Batman : Arkham VR), Driveclub VR a effectivement réussi l'exploit de me rendre nauséeux (une grande première en plus de 25 ans de jeu vidéo) au point de devoir clairement cesser de jouer pour récupérer quelques minutes. Il me faut cependant rouler au moins une ou deux heures sans pause avant d'être (éventuellement) mal en point, alors que dans leur grande majorité les joueurs affectés le sont dès les toutes premières minutes.

Enthousiasmant comme la première page d’un cahier de vacances, Summer Lesson finit par ennuyer dès la deuxième. C’est un produit expérimental japonais atypique, "pays où l’on ne fait plus l’amour" nous disait encore récemment Bernard de la Villardière en visitant une chambre d’otaku. On peut y voir, maladroitement esquissé, le potentiel de quelque chose d’un peu inédit. Perturbant, Summer Lesson l’est, car il est le parfait exemple de cette intimité que la réalité virtuelle essaye de créer, tout en suggérant. Comme si Hikari allait devenir la réponse à tous les problèmes, le joueur son sauveur providentiel. Comme jeu, cette "leçon d’été" est minimale. Comme expérience, elle est oubliable comme un été passé chez soi à parler à un mur.