[NES] Castlevania III: Dracula's Curse

Genre: Plate-formes / action
Développeur: KONAMI
Console: Nintendo NES
Année de sortie : 1989 au Japon


La revanche du retour du saigneur

Troisième et dernier opus NES de la saga, ce Castlevania III: Dracula's Curse est sorti au pays du soleil levant en 1989 (Akumajo Densetsu) mais ne sera édité ailleurs qu'en 1992 (par Konami aux USA et par PalCom en Europe).
Chronologiquement c'est le 6e jeu Castlevania après Vampire Killer sur MSX2, Castlevania 1 et 2 sur NES, Haunted Castle en Arcade en 88 et Castlevania Adventures en 89 sur GameBoy.

Pour l'anecdote, le jeu japonais était doté d'une puce VCR6 qui permettait d'améliorer les capacités sonores et de lutter contre le piratage en ne fonctionnant que sur la Famicom officielle.



L'écran titre PAL nous donne donc l'année 1992, sans doute que les 3 années ont été nécessaires pour nous retirer la puce VCR6 et une croix ou deux...


Au niveau du scénario, on est dans le cadre habituel de la saga: Vous êtes Trevor Belmont. Le mal est de retour dans le monde, en 1476, et cela débute par la Transylvanie et le chateau du terrible Dracula. En temps de chasseur de vampire pro assermenté et digne héritier de la légendaire famille Belmont, vous prenez la décision de réduire (encore) à néant les ambitions du comte démoniaque et de le tuer, ou re-tuer, ou re-re-re-tuer... enfin bon, encore un coup !



Au niveau des graphismes, on est clairement au dessus des deux premiers épisodes sur NES même si on regrettera certains choix de couleurs et des textures parfois baveuses bien que moins répétitives qu'auparavant. Globalement c'est coloré et dessiné plutôt proprement, notamment en ce qui concerne les personnages et les ennemis. Les décors sont encore très simples mais l'ambiance s'y prête assez... Par contre, c'est assez inégal et le meilleur est parfois suivi d'une monstruosité.

Le jeu dispose d'un classique scrolling horizontal qui ne pose généralement pas de problème même si évidemment, on est sur NES, certains clignotements ou ralentissements peuvent survenir. Mais ce n'est pas bien méchant et on pardonne assez vite.



Un (sang-)pur Castlevania !

Si on compare ce Castlevania III avec les deux premiers, il ressemble énormément au premier opus dans son gameplay, dans son game design mais aussi et surtout dans sa maniabilité quasiment calquée sur celle de Castlevania.
Le côté RPG (discussion, choix, énigmes...) de Simon's Quest est passé à la trappe et le jeu est clairement recentré sur l'action.
On sent aussi que le jeu est un précurseur de Castlevania IV avec un level design très proche, des ennemis très variés et animés avec soin. C'est vraiment du bon boulot !



Trévor aux pieds de plomb !

Comme d'habitude, le personnage Belmont (Trevor ici donc) dispose du fouet familial upgradable qui sert à peine à débroussailler au début mais qui tronçonnerait des séquoias à la fin. On a aussi des armes secondaires comme le boomerang, les couteaux, les potions... le tout caché dans les bougies qu'il vous faudra fouetter avec sauvagerie et un peu de sadisme.
Comme d'habitude aussi, le Belmont est une espèce génétiquement différente et incapable de sauter avec précision, à croire que son squelette est en fonte tellement il semble lourd et touché par une arthrose précoce. Les sauts même précis sont des ratages avant qu'on soit assez prudent et expérimenté pour ne plus se louper et on sent que le bougre manque vraiment de vitamine C.



Enorme point fort du jeu: sa durée de vie ! On traverse une quinzaine de niveaux en passant du village de Walachie au donjon lui-même en passant par la tour de l'horloge de la mort prématurée (sympa), des bois, le bateau hanté des fous (attrayant), les marais obscurs des idiots morbides (si, si), les catacombes, la tour de la Mort, le pont, la ville noyée de poltergeists, les prisons, les fondations, les murs extérieurs, le grand hall, le Castlevania. Ouf...

En plus, on va avoir la possibilité d'emprunter différentes voies, 3 au total, plus ou moins faciles.



Plus on est de fous et plus on crie !

Autre nouveauté sympa: la possibilité de s'allier d'ex-adversaires. En défiant 3 personnages puissants et les battant, ils vous proposeront leur aide (et vous êtes libre de la refuser). Dans l'ordre il s'agit de Alucard, Grant et de Sypha. Si vous en avez un avec vous, vous devrez choisir de le garder ou de le remplacer par un autre quand vous le rencontrerez. C'est intéressant et ça aide même si le joueur puissant et solitaire voudra terminer seul.
D'ailleurs on a une petite variation de fin du jeu pour chaque cas.



Au niveau musical, on a 17 thèmes sympathiques qui sont liés plus ou moins fortement à une zone du jeu. Seul celui du hall, "Vampire Killer" est une reprise (grand classique de la série). Je ne sais pas ce que donne le jeu avec la puce VCR6 mais la qualité sur NES du jeu PAL est satisfaisante pour la petite 8bits de Nintendo. Les bruitages sont très classiques mais moins sourds et plus fins que dans les premiers opus. C'est bien même si on est à de bons gros parsecs de la fabuleuse bande son de Castlevania IV.



Le jeu est long et difficile mais on a des mots de passe pour éviter de tout se taper en une fois. La durée de vie, de part la quantité des niveaux et la richesse du gameplay (différents personnages secondaires, alliance, défi), est vraiment très bonne et dépasse largement les précédents épisodes de la saga (et même certains épisodes suivants).
Cependant, on ne peut pas dire que le jeu soit aussi fun que le premier ou que le quatrième, on sent que ça manque un peu de personnalité.



A la fin, évidemment, on combat ce bon vieux comte Dracula qui oppose toujours une bonne résistance:



Et on arrive à la fin du jeu, différente selon qu'on soit seul ou accompagné (plus ou moins bien).

Spoiler:

Mon avis: 3e épisode sur NES, précurseur de l'épisode SNES, il pousse la NES (un peu trop loin) et est globalement réussi malgré un petit manque de fun.


SCENARIO : On incarne Trévor Belmont et on va affronter Dracula et sa clique pour exterminer le mal du pays.

GRAPHISMES : Personnages mieux finis mais niveaux inégaux. Animation correcte.

SONS : Belles musiques variées et dans le ton du jeu. Bruitages satisfaisants.

DUREE DE VIE: Beaucoup de niveaux, des voies différentes, des alliés (ou pas) et une difficulté bien présente. Rejouabilité moyenne.

JOUABILITE : Des sauts difficiles et une lenteur du personnage parfois rageante mais des contrôles précis et une manette bien utilisée.


NOTE: 8/10

la boucle est bouclée pour les Castlevania sur Nes


encore une fois merci pour cet excellent test

tres bon test.

Je n'ai jamais essayé ce castlevania. Tu vas tester les versions GB maintenant ?

Encore pleins de superbes tests. J'accroche définitivement à la forme, un peu déroutante au début...
merci shanks!

Merci !

C'est moi ou ça pique les yeux ? La vache, le choix des couleurs est quand même super discutable :vomito2:

Oui, les arbres en rouge, ça ne le fait pas tellement...

bah les années 80 nous avaient pourris les yeux avec tous les trucs fluos (lacet, kway, basket)
Castelvania passait pour un jeu aux couleurs pastels

Avec tous ces test, pixels pirates ne saurait tarder à devenir la référence retrologique ! Franchement c'est excellent, perso c'est toujours plaisir de pouvoir parcourir ces jeux que je n'ai pu me payer à l'époque à travers tes tests!

Merci beaucoup ! Très gentil commentaire !

en tout cas, (lien de cause à effet avec Shanks ?), la fréquentation du site a augmenté de 100 à 250/300 visiteurs jours

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cool c'est très bien ça.