Genre: plate-formes / action
Développeur: SEGA
Console: SEGA MegaDrive
Année de sortie : 1989
The Revenge of Shinobi est le deuxième épisode de la série Shinobi dans laquelle le joueur dirige le puissant Ninja Joe Musashi.
Le premier épisode, développé sur SegaSystem16, sort en 1987 en salle d'arcade. Il sera porté un an plus tard sur Master System (la 8bits de SEGA). Cette version MS est d'ailleurs sortie en arcade sur la borne Sega Mega-Tech en 1989.
D'autres machines, en 1989, recevront le premier Shinobi comme la PC Engine de NEC ou la NES de Nintendo mais aussi l'Amiga, le ST, le CPC, le commodore64 et le ZXSpectrum.
La série se poursuit ensuite sur MegaDrive, sur GameGear...
Justement, c'est sur MegaDrive que nous retrouvons Joe Musashi pour sa seconde aventure, la première sur 16bits: The Revenge of Shinobi.
Dans les bonnes boutiques en 1989 (le 12/02), très tôt donc dans la vie de la MegaDrive, The Revenge of Shinobi porte le nom de "The Super Shinobi" au pays du soleil levant (et des ninjas).
L'écran titre, en plus de nous présenter le visage sympathique quoique visiblement contrarié de Musashi, nous renseigne sur la qualité de son katana et nous indique fièrement (et il y a de quoi) que c'est le grand Yozo Koshiro (Streets of rage, Actraiser, La Legende de Thor, Shenmue...) qui signe les musiques du jeu.
D'ailleurs, il existe un album de l'OST du jeu :
Le scénario du jeu n'est pas bien compliqué: plusieurs années après avoir été quasi-anéantie par Musashi dans le premier jeu, l'organisation criminelle Neo Zeed (mais où trouvent-ils ses noms là ces organisations ?) a décidé (un jour d'ennui probablement) de se venger (ben oui) en enlevant la très charmante fiancée de Musashi: Naoko.
Comme il essayait de défendre la jolie jeune femme, le maître de Joe Musashi a été blessé (alors que s'attaquer aux vieux, c'est pas bien).
Du coup, vous incarnez Joe Musashi qui doit aller sauver sa copine/pacsée/fiancée, venger un peu son Sensei et tant qu'à faire éliminer Neo Zeed en parcourant 8 niveaux en Asie et aux USA en affrontant des légions de ninjas et des boss parfois échappés d'une pellicule de cinéma.
Au début de chaque niveau, on vous propose un petit écran avec une carte pour situer la progression.
Je profite de cet écran pour vous détailler les différents éléments du haut (de gauche à droite):
- la barre de vie qui évidemment a tendance à diminuer à chaque coup reçu (et qui remonte avec les bonus de santé)
- dans le carré jaune, vous trouverez la réserve de shurikens (de sympathiques cure-dents en acier qu'il est bon de lancer avec frénésie sur vos ennemis). Cette réserve s'épuise peu à peu mais on peut en regagner pour refaire le stock. De plus, une astuce permet d'en avoir une infinité (voir spoiler plus loin).
- Ensuite, on trouve les 4 magies (jutsu) dont je vais parler un peu plus loin
- et enfin, le nombre de vies restant à Joe pour remplir sa mission, sa quête et retrouver Naoko avant une fin tragique.
Au niveau graphique, le jeu est franchement beau et montre que la différence de puissance entre MasterSystem et MegaDrive est bien réelle tant le jeu diffère sur ce point du premier opus. Les couleurs sont nombreuses et les décors sont fins. les sprites, des ennemis, des boss, des armes et de Joe évidemment sont soignés. On sent que les développeurs de SEGA ne peinent pas, déjà, à bien utiliser leur console 16bits.
Afin de lutter face à ces hordes sanguinaires sautillant dans tous les sens, Joe Musashi, ninja professionnel, dispose de 4 magies ou jutsu (= technique) fort utiles:
- Ikazuchi entoure notre héros d'éclair protecteurs et le rend momentanément invulnérable. Utile face aux boss.
- Kariu (mon préféré) balaye l'écran de dragons de flammes qui éliminent tout ennemi (et endommage les boss)
- Fushin permet de sauter bien plus haut et d'atteindre ainsi des plate-formes haut perchées.
- Mihjin est un suicide: Joe explose en nettoyant tout autour de lui (en en abimant pas mal les boss). Hélas, ça consomme une vie logiquement.
Aussi à l'aise dans les cascades que dans les night-clubs, Joe est parfaitement maniable.
Tous les boutons de la manette noire sont utilisés:
- le bouton START met le jeu en pause mais sert aussi à sélectionner le Jutsu
- le bouton A permet de lancer le jutsu sélectionné
- le bouton B sert à frapper et à lancer les shurikens
- le bouton C sert à sauter.
Ceci étant ma configuration de jeu, elle est paramétrable via les options.
Même si la maniabilité de Joe répond aux doigts et aux yeux, il faut quand même un petit temps de prise en main pour maitriser notamment le double saut. Car notre ninja, peut sauter un peu plus haut voir projeter d'un coup, en l'air, devant lui et vers le bas, une huitaine de shurikens. Bien utile mais pas évident dans les premières minutes de jeu.
En dehors de ça, les sauts (une fois maitrisés) sont précis et Musashi ne tombe pas en général sans que l'estimation du joueur ne soit à remettre en question. La sensation de jeu est plaisante: Joe se déplace avec une élégance féline, saute avec légèreté et fluidité et lance ses shurikens bien fort. C'est du tout bon.
Face à Joe, tout un bestiaire principalement composé d'autres ninjas (moins forts) parfois ailés (si, si), de militaires qui lancent des grenades assez dangereuses, des chiens (et pas des petits mignons), des rayons lasers, des trappes qui s'ouvrent en plein vol dans un avion, des jeunes femmes pratiquant les arts martiaux ainsi que des clones de Bruce Lee, des machines...
Au niveau des boss, on a un peu de tout avec du grand ninja, de la machine cérébroïde, du Spiderman, du Batman (évolution du Spiderman), du Terminator, du Godzilla...
Il est à noter que les boss changent au cours du combat avec les coups reçus. Ainsi Arnold changera de couleur (en tirant sur le vert) pour finir en Terminator, Spiderman se changera en Batman, Godzilla finira la cage thoracique à l'air... c'est très bien vu et très agréable.
Signée par Yuzo Koshiro, la musique est superbe et fera taire les détracteurs de la MegaDrive au niveau sonore. C'est tantôt envoutant, lyrique, inquiétant mais toujours juste et les petites puces de la console sont très bien exploitées. Le tout ajoute au dynamisme du jeu.
Niveau bruitage, on appréciera entendre Joe hurler en pratiquant une magie ou le rire inquiétant du boss de fin. Les shurikens fendent l'air, les sauts sont accompagnés d'un bruit de souffle... c'est excellent.
Bien loin d'être un jeu facile, The Revenge of Shinobi pourra rebuter les petits joueurs comme à l'époque de sa sortie sur MegaDrive. Pour réussir, notre ninja aura l'occasion de trouver des bonus dans des caisses: des munitions, de l'énergie, des power-up ou carrément un jutsu en plus et puis des bombes qui … mais aussi des bombes un peu capricieuses. A partir du 4e niveau, le jeu devient moins évident et se corse sérieusement dans le labyrinthe final du grand boss Zeed.
Il existe deux fins au jeu. La fin heureuse arrive si on sauve Naoko à temps. La bad end laisse Joe esseulé et regrettant son amour car il n'a pas pu la sauver dans les temps.
- Spoiler:
Et voici l'astuce promise qui permet d'avoir une infinité de shurikens:
- Spoiler:
- Dans le menu d'options, sélectionnez 00 shuriken et attendez un peu. Au bout de dix secondes, les chiffres se transformeront en symbole de l'infini. JOIE !
Mon avis: Énorme hit des débuts de la console, The Revenge of Shinobi est un jeu mémorable et que tout fanatique d'action sur MegaDrive devra posséder pour assouvir son besoin naturel de coup de tatane dans la tête et de shuriken entre les yeux.
SCENARIO : Simple et efficace: on doit sauver sa copine, détruire les méchants qui ont embêté la gentille...
GRAPHISMES : C'est propre, c'est coloré et varié. Plein de détails et une animation juste idéale. Très bien !
SONS : De superbes musiques, d'excellents bruitages.
DUREE DE VIE: 8 niveaux pour un jeu pas vraiment évident qui prend du temps. Très bonne rejouabilité.
JOUABILITE : Après quelques minutes, aucun souci. La manette est bien utilisée.
NOTE: 9/10
Dernière édition par Shanks le Sam 25 Juil - 13:00, édité 1 fois