Genre: Réflexion
Développeur: DMA Design et édité par PSYGNOSIS
Console: SEGA MegaDrive
Année de sortie : 1991
Best Seller !
Avec Lemmings, Psygnosis a marqué le jeu vidéo. En 1991 débarquent donc ces petites bêtes stupides d'abord sur Amiga puis sur ST, Mac et PC... et sur énormément de consoles. Je pense aux adaptations Super Nintendo, Game Boy, Lynx et évidemment à cette version Megadrive.
On retrouvera des versions du jeu sur NEC, sur 3DO, sur CD-I...
Plusieurs suites existent: Oh no ! More Lemmings, Christmas / Holiday Lemmings, Lemmings 2: the tribe, All new world of lemmings (ou lemmings chronicles) qui est le 3e, Lemmings 3D (le 4e jeu), Lemmings Revolution et divers spin off comme Lemmings Paintball.
Bref, l'univers des petits lemmings est très riche.
Le jeu est développé par la société de Dave Jones: DMA Design (connue auparavant pour deux shoots Menace et Blood Money). Le jeu vient en réalité d'une animation créé par un employé (Mike Daily) avec le logiciel Deluxe Paint sur Amiga4 et qui présente différents sévices infligés à de petites créatures. Diverses idées germes alors et une démo PC est développée. Le tout est présenté à Psygnosis qui accepte d'éditer le titre.
Le développement a lieu en 1990. Le jeu d'abord très ambitieux est simplifié et les compétences des Lemmings sont ramenées de 20 à 8. L'éditeur de niveau basé sur Deluxe Paint est intégré au jeu.
La version Amiga est terminé à Noël 90 par Dave Jones. Puis Brian Watson programme la version ST tandis que Russel Kay s'occupe de la version PC.
Le jeu sort d'abord en Angleterre sur Amiga le 14 février 91 puis le mois suivant sur Atari ST. Le succès est immédiat et immense: le jeu s'écoule à 55000 exemplaires le premier jour.
En 2009, on estime que 15 millions de Lemmings ont été vendus à travers le monde. Le célèbre magazine EDGE considérait d'ailleurs Lemmings, en 2009, comme l'un des 100 jeux "à jouer aujourd'hui".
Intéressons-nous à la version Megadrive du jeu:
Let's Go !
Après un écran titre assez basique mais habituel à l'époque, on arrive assez vite dans le jeu.
Le principe du jeu est d'une grande simplicité: les niveaux sont construits de manière identique: on a un trappe d'où tombent les lemmings. Ensuite, ils marchent tout droit.
Le but est de les mener, en vie, à la sortie ornée de deux flambeaux.
Non seulement le nombre de lemmings et le temps imparti diffère selon le niveau mais l'objectif de sauvetage change aussi. On a donc un pourcentage de lemmings à sauver.
Si on passe en dessous de ce quota, on a perdu et on recommence.
Graphiquement, c'est léger avec des textures très basiques, des couleurs assez peu nombreuses même pour une Megadrive. On retrouve des lemmings aux sprites approximatifs. Ils se rapprochent plus de petits amas de quelques pixels colorés que de personnages soignés.
Mais nous ne sommes pas dans un jeu comme les autres.
D'abord, ainsi, ça passe plutôt bien finalement car les lemmings étant minuscules, on pardonne vite. D'autant que le jeu a été dessiné à la base avec 16 couleurs (par Scott Johnson).
Côté animation, c'est là encore simple et efficace avec des niveaux plus ou moins grands, visibles aisément à la manette, une croix qui bouge à peine trop lentement et aucun ralentissement.
Les petits lemmings se déplacent bien gentiment sans problème. Et c'est un petit exploit car les animations des lemmings sont réussies et ils sont parfois 100 à l'écran en même temps ! Très bien joué !
Le joueur, avec la croix directionnelle, dirige la croix, une sorte de curseur (rappelons nous que c'est un jeu destiné à la base aux ordinateurs) qui permet de voyager dans le niveau mais surtout de sélectionner les lemmings et leurs fonctions.
On est donc dans un point and click.
Les lemmings peuvent donc avoir 8 rôles différents:
- Builder : le constructeur qui établit un escalier (destructible) de 12 marches.
- Basher : le pelleteur qui creuse à l'horizontale.
- Digger : le foreur qui creuse à la verticale.
- Miner : le mineur qui creuse en diagonale.
- Climber : le grimpeur capable d'escalader les parois verticales.
- Floater : le parachutiste, qui déploie automatiquement un parasol lorsqu'il chute pour ne pas s'écraser comme une m.rde.
- Blocker : le bloqueur. Il reste immobile et empêche les autres lemmings de passer (ce qui les fait faire demi-tour).
- Bomber : l'« exploseur » qui explose après un compte à rebours de cinq secondes. La déflagration occasionne des dégâts dans les matières destructibles environnantes.
Au début du niveau, on a plus ou moins de rôles disponibles en nombre limité.
De fait, le niveau ne peut souvent se réaliser que d'une manière définie. Mais parfois, il y a plusieurs manières de réussir. Et là... c'est fun !
Il est possible d'augmenter le débit d'arrivée des lemmings, c'est ce qu'on fait en général une fois que le parcours est sûr.
Si on se trompe, on peut même les faire tous exploser et recommencer.
Au-dessus de la barre des rôles, on trouve le temps restant, le pourcentage de lemmings sauvé et le nombre de lemmings arrivés dans le niveau.
Un pour tous ! Tous pour un !
Il arrive assez souvent qu'on doive sacrifier quelques individus pour sauver le groupe. Il est donc très important dès le début de regarder le pourcentage de lemmings à sauver car cela influence énormément la tactique.
Le jeu compte 120 niveaux répartis en 4 niveaux de difficulté soit 30 par niveau de difficulté.
C'est vraiment un nombre important car même si les 50 premiers niveaux ne posent pas vraiment de problème, ça se corse de plus en plus jusqu'à devenir assez compliqué.
Honnêtement, jusqu'à il y a quelques semaines, je n'avais jamais terminé le jeu alors que j'y joue depuis sa sortie en 91, d'abord sur Amiga puis sur Mac et Megadrive.
Au début, il est primordial d'appréhender les capacités des fonctions lemmings: la profondeur du trou du foreur, la longueur du tunnel du pelleteur ou du mineur et surtout la longueur de l'escalier du constructeur.
Après, tout est question de timing et de neurones... pour que les lemmings ne meurent brûlés, écrasés, noyés, broyés...
La maniabilité avec une manette est plutôt bonne même si on est loin de l'aisance qu'on a avec une souris. J'ai toujours adoré jouer à Lemmings sur ordinateur, notamment sur Amiga, mais la manette s'en sort honorablement.
Les boutons de la manette sont utilisés comme des raccourcis évitant de sélectionner les rôles à la souris ou de faire défiler l'écran plus vite. START permet de mettre en pause.
Au niveau sonore, les musiques et effets ont été composées par Tim Wright et Brian Johnson pour un résultat de 21 morceaux originaux ou inspirés par de la musique classique (on reconnait Offenbach, Mozart, Tchaikovsky ou Chopin) voire folk.
Une rumeur dit aussi que les petites répliques ("let's go" , "Oh no !") viennent de la voix de Madame Johnson (mère de Scott et de Brian).
Le rendu sonore est correct sans plus mais c'est comme pour les graphismes, c'est un peu accessoire ici et ça suffit ainsi !
Un mode deux joueurs avec écran partagé (splitté horizontalement) est aussi disponible. Ceci permet à deux joueurs de comparer leurs stratégies, d'emmener les lemmings de son camp (couleur) à bon port en ennuyant un peu la concurrence. Un bon point.
La durée de vie est vraiment énorme avec 120 niveaux qui vont de l'évidence à la torture mentale et ce mode 2 joueurs sympa.
Au final, à l'heure des consoles ultra puissantes, des ordinateurs à écran géant et aux cartes 3D monstrueuses, on prend encore un grand plaisir à faire survivre de petits sprites tricolores complètement débiles.
Mon avis: Un jeu indispensable, sur la machine de votre choix ! Mais cette version Megadrive est très recommandable, très agréable et plaisante !
SCENARIO : sauver les lemmings, c'est notre mission !
GRAPHISMES : Plutôt réussis même si c'est du basique. Animation simple mais redoutable d'efficacité.
SONS : Agréables, les musiques sont nombreuses. Les bruitages et les petites voix mettent de l'ambiance...
DUREE DE VIE: 120 niveaux, 4 difficultés, un mode 2 joueurs... et une rejouabilité éternelle.
JOUABILITE : Pas aussi génial qu'à la souris mais ça le fait bien !
NOTE: 9/10
Dernière édition par Shanks le Lun 31 Mai - 5:06, édité 2 fois