Genre: Combat
Développeur: CAPCOM
Console: Super Nintendo
Année de sortie : 1992
Dans la vie d'une console, certains jeux ont une place particulière, à part, et permettent de vendre non seulement un grand nombre de cartouches mais aussi des palettes de consoles. Dans le cas de la SuperNintendo, 16 bits de la firme de Kyoto , on peut citer Super Mario World, Zelda3, DonkeyKong Country ou Mario Kart mais aussi Street Fighter 2.
Payée 700 francs à l'époque, une somme pour le gosse que j'étais, la cartouche faisait rêver les jeunes joueurs qui se voyaient déjà imiter les joueurs d'arcade sur leur TV, à la maison, manette en main.
Avec Street Fighter 2, CAPCOM se préparait un grand avenir et posait les bases solides d'une saga dont le dernier volet, Street Fighter 4, vient de sortir sur les consoles actuelles que sont la PS3 et la Xbox360.
Si Street Fighter 2 existe, c'est bien qu'il y a eu un Street Fighter 1, ben oui... sorti en arcade en 87 et qui apportait à l'époque l'utilisation des boutons analogiques (plus on appuie fort et plus le coup est puissant) qui a été la cause de la destruction de certaines bornes. Il est sorti sur CPC, sur Amiga, sur ST, sur ZXspectrum... en 88.
Spécialiste des beat'em all comme Final Fight, CAPCOM innove donc avec SF2 et propose un des premiers jeu de combat en duel (1 contre 1). Dans ce type de jeu, le joueur affronte un autre combattant (controlé par la machine ou un humain) dans une arène fermée. Chaque personnage dispose d'une jauge d'énergie qui diminue à chaque coup encaissé. Une fois la barre à zéro, le round est perdu. Dans SF2, il faut gagner 2 rounds pour être vainqueur du combat.
On peut perdre aussi si on est le plus affaibli au bout du temps de combat (possibilité de supprimer le temps) et on peut faire round nul (égalité, les deux KO en même temps).
Après un succès énorme en arcade, CAPCOM adapte son jeu star sur Super Nintendo dans une cartouche de 16 Méga (exceptionnel à l'époque sur 16bits) et arrive à garder le meilleur du jeu.
L'écran titre, après une courte animation, présente le sous-titre du jeu "The World Warrior". La série dispose de nombreux sous-titres qui ne simplifient pas forcément la distinction entre les versions. Mais bon, restons sur SF2.
Le scénario du jeu est des plus simplistes: après l'explosion de sa base souterraine Shadaloo, les scientifiques dévoués arrivent à reconstituer le corps de M. Bison. Ulcéré d'avoir été vaincu, il envoie une invitation aux 8 meilleurs combattants du monde pour organiser un tournoi.
Le joueur, une fois la manette en main, peut choisir parmi 8 personnages différents possédant tous une forte personnalité et des coups différents ainsi qu'une zone de combat propre (dans tous les sens du terme).
Les 8 personnages de SF2:
- Ryu: japonais, 178cm pour 69Kg, il est capable de sortir des coups spéciaux fameux dont le HadoKen (boule de feu) et le ShoRyuKen (super Uppercut)
- Ken: américain, 178cm pour 77Kg, il dispose des mêmes coups que Ryu mais semble un peu plus puissant et un peu plus lent (éternel débat).
- E. Honda (E pour Edmond): sumo japonais, 188cm pour 135Kg, il est très puissant mais très lent. Il peut se projeter comme un missile ou donner de vives gifles.
- Chun Li, chinoise, 173cm pour ??Kg (bande de malotrus). Elle est très agile et saute très haut. Seule femme du jeu, elle est redoutable !
- Blanka, monstre brésilien, 196cm pour 99Kg. Il est vif et très puissant. Il peut s'électrifier et assène des coups d'une rare violence.
- Zangief, brute soviétique, 213cm pour 116Kg, il est très lent et est dangereux au corps à corps avec des prises très efficaces.
- Guile: G.I. ricain, 185cm pour 87Kg. Il est homogène, puissant et dispose de coups spéciaux efficaces comme le Sonic Boom.
- Dhalsim: Yogi Indien, 178cm pour 48Kg. Très lent mais ses membres s'allongent et il crache des boules de feu.
Si chaque personnage dispose de 3 niveaux de coups de pieds et de poings (faible, moyen, fort), chacun a différents coups spéciaux à base de quart de tour, de demi-tour ou de maintien dans une direction couplé avec une touche de pied ou poing.
Par exemple, la technique du célèbre HadoKen de Ryu est un quart de cercle de bas vers l'avant (sur la croix) couplé à un coup de poing. Plus le coup de poing est puissant et plus la boule est rapide. Simple et efficace !
Chaque personnage dispose d'un certain nombre de projections réalisables au corps à corps. Ces coups sont très puissants.
Les graphismes du jeu sont sublimes. L'adaptation du jeu d'arcade est réalisée avec un soin impressionnant. Chaque niveau (un par personnage du jeu) est fin et précis avec toujours quelques animations basiques mais très agréables. C'est coloré, c'est varié, c'est extrêmement bien animé (on voit même quelques éléments destructibles). C'est un point fort du jeu qui faisait sortir SF2 du lot à l'époque et dont la SNES, même actuellement, n'a pas à rougir.
Le jeu dispose de deux niveaux bonus qui permettent d'augmenter son score (si on joue le scoring c'est important, sinon c'est amusant) et de se défouler sur une voiture ou un tas de briques.
L'atout évident du jeu, tout de suite, est son gameplay. La manette Super Nintendo, véritable innovation avec ses 6 boutons et surtout ses boutons latéraux, fait merveille. Les coups sortent très vite et avec une précision impressionnante. Certains critiqueront à raison la manette certes moins pratique dans l'absolu que la future manette 6 boutons de la MegaDrive ou celle de la Saturn mais il n'y a objectivement pas grand chose à redire sur cette adaptation Super Nintendo. La maniabilité est parfaite !
La musique du jeu est très claire, très entrainante et chaque zone de combat a droit à sa musique particulière. Certaines comme celle du stage de Guile (devant l'avion) ou celle de Ken (devant le bateau) sont superbes. Le tout colle très bien à l'action.
Les bruitages sont très nombreux, les combattants crient le nom de leurs coups spéciaux et hurlent en perdant. La voix OFF très claire donne le ton des combats et lance un "Fight", un "You win" ou un "You lose" mémorables...
Une compilation des musiques du jeu:
Le jeu se compose de deux modes:
- le mode solo permet tout seul, comme un grand, de participer au tournoi en sélectionnant un personnage. Si on perd, on peut recommencer... il y a 7 niveaux de difficulté. Finir le jeu sans jamais perdre au niveau 7 donne droit à une surprise.
- le mode versus permet d'affronter un adversaire humain dans des combats acharnés.
Enfin, les options permettent de paramétrer quelques données du jeu.
Le jeu n'est pas vraiment définissable au niveau difficulté. Globalement, il est très facile de finir le jeu en niveau 1, 2 et 3.
Pour le test, j'ai joué en niveau 3 alors que je joue en général en niveau 5 ou 6.
Après, de 4 à 5 ça demande de sérieux efforts et enfin, au 6 et surtout au 7, on a tendance à se prendre quelques raclés des familles avant de voir venir les boss.
Eh oui, car après avoir vaincu les adversaires que montrent le jeu, il va falloir se taper 4 boss.
Il faut savoir que leurs noms a été un grand problème et que ceux donnés dans le jeu diffèrent de ceux d'autres versions (arcade, nippone...) et qu'un retour aux sources arrivent parfois dans la saga.
Les 4 boss:
- Balrog (M.Bison en VO). Mike Bison, hommage à Mike Tyson, est un boxeur américain de 198cm pour 114Kg. Il est vif et inflige des coups très puissants mais il esquive assez mal les coups à distance. C'est de loin le plus facile à vaincre des quatre boss.
- Vega (Balrog en VO): espagnol, très puissant, très rapide et très à l'aise dans les airs, il mesure 183cm pour 94Kg. Il dispose de griffes métalliques, saute un peu partout, peut projeter dans les airs et peut s'accrocher à une grille dans le fond de son niveau. Redoutable.
- Sagat: thailandais, immense, très fort, il est une sorte de super Ryu/ken puisqu'il dispose des mêmes deux coups spéciaux principaux. Mais lui peut lancer une boule de feu en bas... Il mesure 226cm pour 128Kg. C'est un combattant très puissant.
- M.Bison (Vega): thailandais aussi, il est le boss final de SF2. Il mesure 181cm pour 115Kg. Très puissant et disposant de pouvoirs mystiques, il est le plus puissant personnage du jeu. Ses coups sont très puissants, ses projections terrifiantes d'efficacité, ses sauts impressionnants et sa "torche" est redoutable. Terrible !
Une fois le jeu terminé, vous aurez droit à une animation de fin personnalisée selon le personnage qui a battu Bison. Puis une fin générale voire spéciale selon le cas de figure.
Les différentes fins:
- Spoiler:
- - difficulté 1 ou 2: rien !
- difficulté 3 à 6: des animations et le staff.
- difficulté 7 si on a perdu ne serait-ce qu'un combat: des combats de démonstration avec le générique de fin du jeu et un screen de fin avec les 8 personnages du jeu
- difficulté 7 sans jamais avoir perdu: la même chose mais avec les boss en plus ! Culte !
Comme expliqué plus tôt, Street Fighter 2 a connu de nombreuses adaptations (comme sur MegaDrive) des versions prime et turbo à la récente version SuperStreetFighter2 turbo HD remix sur XBLA et PSN en passant par les super... mais la première version console, sur SNES est restée culte.
Finalement, ce jeu a permis de vendre beaucoup de consoles (notamment en bundle) et a été l'un des plus grand succès de la Super Nintendo.
Mon avis: Jeu de combat culte à posséder sur Super Nintendo tant l'adaptation est réussie.
SCENARIO : On participe avec un perso à un tournoi organisé par M.Bison pour déterminer qui
GRAPHISMES : Phénoménaux pour l'époque ! C'est beau, coloré, soigné... l'animation ne souffre d'aucun problème. Enorme !
SONS : Musiques très belles, nombreuses et collant parfaitement aux niveaux. Bruitages et digitalisations de grande qualité.
DUREE DE VIE: 8 persos jouables, 4 boss, 7 niveaux de difficulté et le mode 2 joueurs. Rejouabilité infinie.
JOUABILITE : Parfaite, c'est impressionnant de vitesse et de précision.
NOTE FINALE : 9,5/10
NB: certaines images viennent de SF2 WW et d'autres de SF2turbo.
Dernière édition par Shanks le Mar 14 Juil - 6:29, édité 5 fois