DOSSIER MEGADRIVE
Constructeur: Sega
Nom : Megadrive (Genesis aux USA)
Année : 1988
Sega sort sa Megadrive en 1988 au Japon. Equipée du processeur Motorola HD68HC000P8 (68000) à 7.67 MHz et d'un Nec D780C-1 (Z80 à 4Mhz) il permet à la console noire de dépasser les concurrentes sur le plan de la puissance. Un Yamaha YM2612 s'occupe du son sur 6 canaux stéréo.
Niveau mémoire: 64 Ko de RAM principale, 64 Ko de RAM vidéo (VRAM) et 8 Ko de RAM sonore
Pour les graphismes, la Megadrive affiche une résolution de 320x224 en 16 Bits (pouvant aller à 320x448), 64 couleurs affichables simultanément (16 par plan) parmi une palette de 512 et 80 sprites affichables simultanément (32x32). Le processeur graphique est le VDP de la MasterSystem dérivé du T.I TMS9918).
Mémoire de Masse: port cartouche pour cartouche de 4Mo théoriques.
La guerre entre cette machine merveilleuse et la Super Nintendo a marqué les années 90.
Perso, j'avais les 2 comme beaucoup mais la philosophie était différente: la MD c'était la console des BadBoys.
En 1989, c'est la NES qui domine le marché. La MasterSystem n'a pas un succès énorme malgré son récent restylage.
Alors SEGA sort l'arme fatale: la MEGADRIVE !
Première vraie console 16 bits elle est équipée du très puissant processeur 68000 et est associé à d'autres processeurs. C'est la plus puissante à sa sortie (juste devant la PCEngine).
En 91, Sega sort le premier énorme hit de sa 16 bits: SONIC (je vous encourage à lire le test dans la rubrique dédiée) qui permettra de donner du fil à retordre au plombier de Nintendo qui erre encore dans des aventures 8bits.
Puis c'est l'avalanche: Sonic 2 puis 3, Shinobi, Streets of Rage, Legend of Thor, Landstalker, la Megadrive croule sous les très bons jeux. N'oublions pas non plus les ThunderForce, les GoldenAxe ou les jeux Quackshot et Castle of Illusion, les Kid Khameleon ou Altered Beast.
Se vendant très bien aux USA et en Europe, la Megadrive ne trouve pas son public au Japon où la récente Super Nintendo fait des ravages. La console Nintendo, plus puissante, offre une ludothèque plus axée sur les joueurs nippons et a des hits majeurs aussi.
La Megadrive accueille ensuite Street Fighter 2 et un pad à 6 boutons pour aller avec.
En 1993, Sega propose le MegaCD pour sa Megadrive mais le prix est très élevé et le peu de jeux compatibles rendent le projet peu viable.
La Megadrive 2, en 92, plus compacte et équipée d'un MegaCD2 sort aussi très vite mais rien n'y fait, la Super Nintendo domine toujours au niveau des ventes.
Alors, en 94, Sega sort ce qu'il croit etre l'arme fatale: le 32X, sorte de module supplémentaire qui ajoute de la puissance (2 co-processeurs 32bits RISC) à la Megadrive. Si niveau puissance Sega reprend le dessus, ce n'est pas le cas des ventes car le 32x est cher et peu de jeux l'utilisent (Virtua Racing, VirtuaFighter...).
Finalement, Sega se dit qu'il faut bien clore l'histoire si belle de la Megadrive et se penche sur une véritable console 32bits, la Saturn, en 1994.
La Megadrive a sans doute été la meilleure console de Sega et la reine des machines dans les années 90 avec la SuperNintendo. Son catalogue de hits, sa manette extraordinaire, son look sublime (pour la première version), le mégaCd, le 32x, tout cela a permis à Sega de tenir le coup encore longtemps jusqu'à la fin de l'aventure hardware avec la dreamCast.
La Nomad: une Megadrive portable:
Pour les trentenaires surtout, la Megadrive est encore adulée et trône avec fierté devant un téléviseur souvent aux côtés de machines bien plus puissantes et très récentes. Car la Megadrive fait partie de la mémoire collective du jeu vidéo.
Pour exemple, on trouve sur le net des consoles neuves reprenant le hardware de la MD avec des jeux préinstallés et parfois un vrai port cartouche, on trouve des Megadrive sur les forums de retrogaming et, bien évidemment, elle est vénérée par les Pirates du Site.