Il est quand même un peu scandaleux que dans le forum d'un fan de Sega, personne ne raconte son histoire !
Allez tenez Capitaine, je vous passe le mien (que vous connaissez déjà, il a été publié sur un "autre site" ) et j'y ai apporté des modifications par ci par là (surtout l'intro) :face:
SEGA
株式会社セガ (pour Sega Corporation)
Chers amis, vous souvenez vous d’une époque qui commence malheureusement à devenir de plus en plus lointaine pour certains ? Mais si voyons, vous étiez jeunes, innocents (enfin pas tous) et armés de vos petites pièces chèrement glanées, vous entriez dans ce monde feutré et étrange.
Un monde hors du temps où seules les lumières artificielles avaient le droit de séjour. Celles froides, des néons et celles, chaleureuses, de dizaines d’écrans où s’agitaient des millions particules colorées atteintes d’une frénésie sans fin. Tel des objets de contemplation, ces vitrines aux lueurs hypnotiques s’élevaient sur des piédestaux monolithiques ou d’étranges cockpits constituants les écrins vers des univers qui ne demandaient qu’à être explorer. Les musiques s’entrechoquaient comme autant de sirènes vous invitant au voyage. Vous vous incliniez alors devant l’objet afin d’offrir l’obole pour votre culte. Ensuite prostré devant cet autel, vous agrippiez le bâton de joie, prêt à éprouver vos réflexes et votre courage. À cet instant, ce qui se trouvait autour n’avait plus d’importance et vous n’étiez libérez qu’à l’instant où toutes vos petites pièces avaient été sacrifiées.
Anecdote d’un âge d’or qui n’est plus car ces temples que le commun des mortels appelait Salle d’Arcade déclinent et disparaissent depuis des années. En parallèle, celui qui s’était placé comme le grand gourou de ces établissements lutte aujourd’hui pour sa survie. Son nom : SEGA. Une société qui aura contribué énormément aux jeux vidéo au niveau de l’arcade mais aussi des consoles, un fait assez rare. Tout le monde connait Sega pour tout cela. Mais quel a été le parcours de la société ? Quels ont été les acteurs marquants qui ont construit sa légende ? Et que devient Sega aujourd’hui ?
CHAPITRE 1 : VIVRE POUR L’ARCADE (1940-1983)
Notre histoire commence en 1940, dans la ville de Honolulu à Hawaii pour être précis. Martin Bromley, Irving Bromberg et James Humpet fondent Standard Games qui sera rebaptisé plus tard Service Games en 1951. Cette société est spécialisée dans la conception de machine de divertissement, c'est-à-dire des Jukebox, des flippers ou encore des machines à sous pour être exact.
On peut constater que dès le départ, la compagnie est spécialisée dans des jeux que l’on trouve dans les bars et qu’une évolution vers les jeux d’arcade ensuite semble tout naturel.
Cela peut surprendre beaucoup de gens mais Sega n’est pas à la base une société japonaise. Sous la suggestion apparemment de Bromley, la société décide de s’exporter au Japon en 1951. Pourquoi, le Japon ? Car il est intéressant de vendre ses machines pour les nombreuses bases américaines installées là bas, tout simplement. En mai 1952, la société Service Games of Japan est créée. Le marché se développe (les machines à sous surtout) et la société commence à diffuser ces machines dans tout le pays. Pour faire face à la demande, ils décident de produire directement leurs machines sur place via une usine de fabrication : la Nippon Kikai Seizo en 1960
Parallèlement à cela, David Rosen, un américain installé à Tokyo depuis la fin de la seconde guerre mondiale fonde sa compagnie Rosen Enterprises en 1954. Elle importait des photomatons automatiques à jetons sous le nom de Nifun Shashin. Mais M. Rosen remarque le succès grandissant des machines d’arcade dans son pays d’adoption et décide de devenir importateur de ces machines.
David Rosen
Le destin des deux compagnies se croise en 1965, c’est cette année en effet qu’elles fusionnent. Le nom SErvice GAmes est contracté pour une plus grande efficacité et la compagnie s’appellera finalement SEGA Enterprises. David Rosen prend alors la tête de la compagnie.
À ce sujet, beaucoup pensent souvent à tort que David Rosen a créé Sega, c’est faux ! Service Games existait bien avant et produisait lui-même ses machines tandis que Rosen Enterprises n’était qu’un distributeur de ce genre de machines. Cette erreur vient du fait qu’après la fusion, Rosen prend la tête de la compagnie au moment où celle-ci acquiert le nom que nous lui connaissont aujourd’hui.
Pour en revenir aux jeux, en 1966, Sega obtient son premier grand succès en créant Periscope. Ce jeu électro mécanique consistant à se croire dans un sous marin et à viser, à l’aide d’un périscope justement, des cibles sur un écran pour lancer des torpilles dessus. Le jeu se vendra partout dans le monde et comme toute grande réussite, sera copié par d’autres.
Periscope
Après ce succès, Sega continue son petit bonhomme de chemin et pour continuer à se développer, David Rosen va vendre des parts de la compagnie à Gulf & Western Industries. Rosen n’est alors plus à la tête de Sega mais reste dans celle-ci en tant que dirigeant en accédant au poste de CEO (Chief executive officer).
Sa croissance peut alors se poursuivre et d’autres bornes voient le jour pendant les années 60 et les années 70. Parmi de nombreux exemples, il y a Tank en 1970 où il fallait diriger un petit tank et viser des cibles. On peut aussi citer Killer Shark en 1972 où il fallait tuer des requins à l’aide d’un harpon. Citons aussi The Fonz en 1976, un jeu de moto avec Fonzie (de Happy Days).
The Fonz (Cool attitude)
Dans le tas, il semblerait que la première incursion de Sega dans les jeux vidéo soit un clone de Pong nommé Pong Tron en 1973. Sega ne pouvant pas passer à côté des innovations dans son domaine.
Pong Tron
D’ailleurs devant l’arrivée des jeux vidéo, Sega ne peut que s’engouffrer dans la brèche et veut investir le marché américain en priorité. Mais la compagnie est avant tout un constructeur. C’est pour cela qu’ils conçoivent leur premier système d’arcade : le Sega Blockade équipé d’un CPU 8080. Il faisait tourner le jeu Blockade en 1976. Il faut savoir qu’à cette époque, les bornes Sega sont aussi connues sous le nom de Gremlin aux Etats-Unis. Il s’agit de la société rachetée par Sega pendant les années 70 et qui était chargé de distribuer les bornes sur le territoire américain.
Blockade
En 1977, ils conçoivent un nouveau système d’arcade le Vic Dual équipé d’un CPU Z80 et possédant une résolution de 256×224. Ils créent cette année sur ce système un jeu nommé Space Attack qui est une sorte de clone de Space Invaders et la borne surfe donc sur son succès. Ce système est une réussite et des jeux seront développés dessus jusqu’en 1980 dont Head-on, un clône du jeu d'Atari Dodge'Em en 1979.
Beaucoup de clones donc, mais l’innovation arrive avec la première borne vraiment marquante de Sega : Monaco GP en 1979 qui donne l’impression d’être dans un vrai cockpit avec un volant.
Monaco GP
En collaboration avec d’autres, il élabore un autre système toujours basé sur le CPU Z80 : le Zilog Z80. Une collaboration fructueuse car elle voit des développeurs comme Capcom ou encore Konami créer leur jeux sur ce support.
Durant cette période, Sega s’intéresse aux consoles de jeu et adapte des succès de l’arcade sur Atari 2600 ou encore Colecovision tel que Frogger de Konami en 1981 ou bien Turbo la même année (vendu avec un volant sur Colecovision) et Zaxxon en 1982.
Mais le domaine de prédilection de Sega reste l’arcade et continue de développer des systèmes basés sur le CPU Z80. Il continue d’innover en matière d’arcade. En 1982, la compagnie développe le premier jeu en 3D : SubRoc-3D (en fait, plusieurs plans 2D superposés) mais aussi Astron Belt, le premier jeu utilisant un Laser disk comme support.
Allez tenez Capitaine, je vous passe le mien (que vous connaissez déjà, il a été publié sur un "autre site" ) et j'y ai apporté des modifications par ci par là (surtout l'intro) :face:
SEGA
株式会社セガ (pour Sega Corporation)
Chers amis, vous souvenez vous d’une époque qui commence malheureusement à devenir de plus en plus lointaine pour certains ? Mais si voyons, vous étiez jeunes, innocents (enfin pas tous) et armés de vos petites pièces chèrement glanées, vous entriez dans ce monde feutré et étrange.
Un monde hors du temps où seules les lumières artificielles avaient le droit de séjour. Celles froides, des néons et celles, chaleureuses, de dizaines d’écrans où s’agitaient des millions particules colorées atteintes d’une frénésie sans fin. Tel des objets de contemplation, ces vitrines aux lueurs hypnotiques s’élevaient sur des piédestaux monolithiques ou d’étranges cockpits constituants les écrins vers des univers qui ne demandaient qu’à être explorer. Les musiques s’entrechoquaient comme autant de sirènes vous invitant au voyage. Vous vous incliniez alors devant l’objet afin d’offrir l’obole pour votre culte. Ensuite prostré devant cet autel, vous agrippiez le bâton de joie, prêt à éprouver vos réflexes et votre courage. À cet instant, ce qui se trouvait autour n’avait plus d’importance et vous n’étiez libérez qu’à l’instant où toutes vos petites pièces avaient été sacrifiées.
Anecdote d’un âge d’or qui n’est plus car ces temples que le commun des mortels appelait Salle d’Arcade déclinent et disparaissent depuis des années. En parallèle, celui qui s’était placé comme le grand gourou de ces établissements lutte aujourd’hui pour sa survie. Son nom : SEGA. Une société qui aura contribué énormément aux jeux vidéo au niveau de l’arcade mais aussi des consoles, un fait assez rare. Tout le monde connait Sega pour tout cela. Mais quel a été le parcours de la société ? Quels ont été les acteurs marquants qui ont construit sa légende ? Et que devient Sega aujourd’hui ?
CHAPITRE 1 : VIVRE POUR L’ARCADE (1940-1983)
Notre histoire commence en 1940, dans la ville de Honolulu à Hawaii pour être précis. Martin Bromley, Irving Bromberg et James Humpet fondent Standard Games qui sera rebaptisé plus tard Service Games en 1951. Cette société est spécialisée dans la conception de machine de divertissement, c'est-à-dire des Jukebox, des flippers ou encore des machines à sous pour être exact.
On peut constater que dès le départ, la compagnie est spécialisée dans des jeux que l’on trouve dans les bars et qu’une évolution vers les jeux d’arcade ensuite semble tout naturel.
Cela peut surprendre beaucoup de gens mais Sega n’est pas à la base une société japonaise. Sous la suggestion apparemment de Bromley, la société décide de s’exporter au Japon en 1951. Pourquoi, le Japon ? Car il est intéressant de vendre ses machines pour les nombreuses bases américaines installées là bas, tout simplement. En mai 1952, la société Service Games of Japan est créée. Le marché se développe (les machines à sous surtout) et la société commence à diffuser ces machines dans tout le pays. Pour faire face à la demande, ils décident de produire directement leurs machines sur place via une usine de fabrication : la Nippon Kikai Seizo en 1960
Parallèlement à cela, David Rosen, un américain installé à Tokyo depuis la fin de la seconde guerre mondiale fonde sa compagnie Rosen Enterprises en 1954. Elle importait des photomatons automatiques à jetons sous le nom de Nifun Shashin. Mais M. Rosen remarque le succès grandissant des machines d’arcade dans son pays d’adoption et décide de devenir importateur de ces machines.
David Rosen
Le destin des deux compagnies se croise en 1965, c’est cette année en effet qu’elles fusionnent. Le nom SErvice GAmes est contracté pour une plus grande efficacité et la compagnie s’appellera finalement SEGA Enterprises. David Rosen prend alors la tête de la compagnie.
À ce sujet, beaucoup pensent souvent à tort que David Rosen a créé Sega, c’est faux ! Service Games existait bien avant et produisait lui-même ses machines tandis que Rosen Enterprises n’était qu’un distributeur de ce genre de machines. Cette erreur vient du fait qu’après la fusion, Rosen prend la tête de la compagnie au moment où celle-ci acquiert le nom que nous lui connaissont aujourd’hui.
Pour en revenir aux jeux, en 1966, Sega obtient son premier grand succès en créant Periscope. Ce jeu électro mécanique consistant à se croire dans un sous marin et à viser, à l’aide d’un périscope justement, des cibles sur un écran pour lancer des torpilles dessus. Le jeu se vendra partout dans le monde et comme toute grande réussite, sera copié par d’autres.
Periscope
Après ce succès, Sega continue son petit bonhomme de chemin et pour continuer à se développer, David Rosen va vendre des parts de la compagnie à Gulf & Western Industries. Rosen n’est alors plus à la tête de Sega mais reste dans celle-ci en tant que dirigeant en accédant au poste de CEO (Chief executive officer).
Sa croissance peut alors se poursuivre et d’autres bornes voient le jour pendant les années 60 et les années 70. Parmi de nombreux exemples, il y a Tank en 1970 où il fallait diriger un petit tank et viser des cibles. On peut aussi citer Killer Shark en 1972 où il fallait tuer des requins à l’aide d’un harpon. Citons aussi The Fonz en 1976, un jeu de moto avec Fonzie (de Happy Days).
The Fonz (Cool attitude)
Dans le tas, il semblerait que la première incursion de Sega dans les jeux vidéo soit un clone de Pong nommé Pong Tron en 1973. Sega ne pouvant pas passer à côté des innovations dans son domaine.
Pong Tron
D’ailleurs devant l’arrivée des jeux vidéo, Sega ne peut que s’engouffrer dans la brèche et veut investir le marché américain en priorité. Mais la compagnie est avant tout un constructeur. C’est pour cela qu’ils conçoivent leur premier système d’arcade : le Sega Blockade équipé d’un CPU 8080. Il faisait tourner le jeu Blockade en 1976. Il faut savoir qu’à cette époque, les bornes Sega sont aussi connues sous le nom de Gremlin aux Etats-Unis. Il s’agit de la société rachetée par Sega pendant les années 70 et qui était chargé de distribuer les bornes sur le territoire américain.
Blockade
En 1977, ils conçoivent un nouveau système d’arcade le Vic Dual équipé d’un CPU Z80 et possédant une résolution de 256×224. Ils créent cette année sur ce système un jeu nommé Space Attack qui est une sorte de clone de Space Invaders et la borne surfe donc sur son succès. Ce système est une réussite et des jeux seront développés dessus jusqu’en 1980 dont Head-on, un clône du jeu d'Atari Dodge'Em en 1979.
Beaucoup de clones donc, mais l’innovation arrive avec la première borne vraiment marquante de Sega : Monaco GP en 1979 qui donne l’impression d’être dans un vrai cockpit avec un volant.
Monaco GP
En collaboration avec d’autres, il élabore un autre système toujours basé sur le CPU Z80 : le Zilog Z80. Une collaboration fructueuse car elle voit des développeurs comme Capcom ou encore Konami créer leur jeux sur ce support.
Durant cette période, Sega s’intéresse aux consoles de jeu et adapte des succès de l’arcade sur Atari 2600 ou encore Colecovision tel que Frogger de Konami en 1981 ou bien Turbo la même année (vendu avec un volant sur Colecovision) et Zaxxon en 1982.
Mais le domaine de prédilection de Sega reste l’arcade et continue de développer des systèmes basés sur le CPU Z80. Il continue d’innover en matière d’arcade. En 1982, la compagnie développe le premier jeu en 3D : SubRoc-3D (en fait, plusieurs plans 2D superposés) mais aussi Astron Belt, le premier jeu utilisant un Laser disk comme support.
Dernière édition par Jayetbobfr le Jeu 4 Déc - 18:14, édité 2 fois