Le topic de la PS4

Longtemps resté exclusif à la Xbox One, le shoot-them-up vertical Raiden V prépare finalement son atterrisage sur PS4 pour le 14 septembre prochain, une date qui ne concerne que la version japonaise, cela va (presque) de soi. En attendant plus de précisions sur la sortie occidentale annoncée en mai dernier, avec une mouture PC en prime, c'est toujours ça de pris.

Cette version Director's Cut ajoutera d'office un mode multijoueur à deux en local, de nouvelles missions, tout en reprenant les bases du Cheer System qui permet d'encourager d'autres joueurs en ligne par la puissance du cloud - sont également affichés les scores et les armes employées par les autres utilisateurs en temps réel. Il faudra également s'attendre à une édition limitée en sus de la version de base, avec un CD de la bande originale et un art book numérique à récupérer via un code de téléchargement. Comptez 2.000 yens de plus (6.800 vs 8.800 yens, 52 € vs 67 €) pour jouir de ces privilèges et sans doute un peu plus en import.

Aussi courageux et imparfait que son personnage central, Hellblade montre qu'il y a effectivement une place à prendre entre les jeux indés modestes portés par le bouche à oreille et les titres à gros budget sortant au bras d'une campagne marketing démesurée. Plus qu'intriguant dans ses premières heures, soutenu sur la longueur par une imbrication maligne des thèmes abordés comme des mythes convoqués aux mécaniques de gameplay, le nouveau Ninja Theory se heurte néanmoins aux sédiments de la routine ainsi qu'à une poignée de situations bancales qui émoussent la solide proposition initale. Peut-être aurait-il gagné en intensité sur un format encore plus condensé, bien que le nombre d'heures nécessaires pour le finir - six à huit - ne soit déjà pas si élevé en fin de compte. Toujours est-il que la représentation aussi forte que nuancée des troubles mentaux de Senua, couplée à une direction artistique visuelle et sonore de haute volée, représente une aventure singulière qui ne laisse pas de marbre.

Uncharted The Lost Legacy ressemble au dernier tour de chant d'un artiste adulé dont on connaîtrait déjà toutes les chansons par coeur. Peu de surprises à attendre de ce standalone taillé pour le succès, hormis le focus sur les deux héroïnes pas toujours convaincant à nos yeux et des velléités de monde ouvert qui mériteraient d'être appronfondies quand la franchise fera inévitablement son retour. En attendant, Naughty Dog signe une nouvelle prestation technique éblouissante, capable de faire oublier des mécaniques usées mais efficaces. De quoi passer un bon moment, même si l'on n'en gardera pas un souvenir impérissable.

Brillant à intervalles réguliers mais souvent conventionnel, imparable sur les mécaniques d'évolution qui rendent hélas le jeu trop facile, porté par un scénario touchant sur lequel s'assoit pourtant un post-game recyclé et presque forcé, Dragon Quest XI séduit autant qu'il intrigue. Comme si, à trop vouloir faire preuve de générosité, et à trop vouloir se conformer aux tendances actuelles, il finissait par tomber dans une certaine forme de renoncement... tout en apportant un confort de jeu bien moins austère et porté sur le grinding. Qui plus est, pour un épisode qui promettait de franchir la barrière du monde ouvert, on en reste quand même à des zones bien délimitées et parfois un peu vides, même si les donjons réussis rattrapent en partie certains temps faibles. Il n'en demeure pas moins que la transition à l'Unreal Engine 4 s'est autrement mieux passée que pour d'autres jeux japonais, avec un rendu superbement coloré qui illumine les designs de Toriyama jusque dans leurs moindres détails ; en laissant le choix entre 2D et 3D, la mouture 3DS identique en contenu n'est pas en reste, même si elle offre une expérience de jeu assez différente mais tout aussi plaisante. Plus que ses limites, on préfère retenir les moments d'éclat de cet épisode best-of, sans être pour autant dupe de ses difficultés à conjuguer à son tour modernité et tradition.

Exclusivité décevante du lancement de la PS4, Knack premier du nom a pourtant le droit aujourd'hui à une suite directe, sobrement nommée Knack 2. De la coopération, des nouveaux mouvements, et une aventure annoncée comme plus consistante, c'est ce que nous promet le nouveau titre chapeauté par Mark Cerny, l'architecte de la dernière machine de Sony. Reste à voir si les promesses ont été tenues.

Hob n’est jamais plus charmant et unique que lorsqu’il vous laisse tirer des leviers et faire tourner des plates-formes pour remettre en marche son fantastique monde de machines grippées, quand il fait surgir des montagnes du sol et vous offre un regard vertigineux sur son univers. C’est un jeu original et brillant par ses détails, qui trouve souvent les bonnes manières d’excuser ses à-coups, notamment en matière de plates-formes, où un vrai retard se fait encore sentir. S’il avait mieux géré sa signalétique et sa fin de jeu, on l’aurait sans aucun doute classé dans les outsiders brillants de cette année. Avec les petits errements qu’on lui connait, Hob reste un chouette jeu, avec un vrai univers et un immense respect des influences qu’il manipule.