Le topic de la PS4

C’est pour cela que Toukiden 2 n’est pas un jeu que l’on recommande à tous, même si son gameplay nerveux et accessible pourrait en faire un premier jeux pour un novice. Vu le temps qu’il faut lui consacrer, l’achat à la sortie au prix fort est à faire en connaissance de cause, surtout que les versions PS4 et PC ressemblent peu ou prou à la version Vita d’origine. Aussi sexy qu’un MMORPG coréen des années 2000, Toukiden 2 sauve les meubles grâces aux animations et à la modélisation des personnages et démons, mais les décors nous rappellent qu’il s’agit du studio à l’origine de tous les Muso. L’avantage, c’est qu’il n’y a presque pas de temps de chargement, sauf en cas de téléportation d’une zone à l’autre - là encore c’est très rapide. Une cinématique viendra de temps en temps rompre la monotonie mais comme nous l’avons déjà abordé, le scénario ne sera jamais autre chose qu’un obstacle entre vous et le grind. C’est pour cela qu’il est essentiel de comprendre que Toukiden 2 est un bon épisode, complet et plus équilibré que ses prédécesseurs, mais toujours réservé à des personnes qui ont trouvé un cheat code pour débloquer plus de 24 heures par journée.

Moins imitateur que référenceur érudit, Disc Jam honore Windjammers de la plus élégante des manières : en s'appuyant sur son héritage pour créer quelque chose de différent, un poil plus lent mais aussi beaucoup plus technique. Pas très joli à regarder ni plaisant pour les oreilles, le jeu de High Horse est avant tout une réussite de gameplay et un choix sûr pour qui aura le temps et les contacts de s'y adonner en local splitté. Si le but est en revanche d'aller se faire lustrer le frisbee en ligne, attendez-vous à une cascade de déconvenues, du code réseau en chantier aux lobbys parfois déserts. Un peu comme Strike Vector avant lui, Disc Jam est à peine sorti qu'il lui pousse déjà le bonnet du Petit Ange Parti Trop Tôt. Pour éviter le gâchis, ses développeurs ont intérêt à réagir très vite, après quoi il faudra encore trouver les mots capables de ramener les déçus vers le stade. On croise très fort les doigts pour eux, parce que leur jeu le mérite.

Malgré toute la sympathie que l'on éprouve pour PaRappa The Rapper, ce Remastered nous rappelle qu'il est davantage resté dans les mémoires pour ses qualités de pionnier, et moins pour la finesse de son gameplay. Trop aléatoire pour ne pas être malhonnête, le moteur de jeu oblige à une petite gymnastique personnelle pour rester dans le flow, ce qui rend certains morceaux vraiment laborieux. Heureusement, la bonne humeur, les paroles débiles et le design de Rodney Greenblat évoqueront de beaux souvenirs à ceux qui se sont déjà lancés dans la battle il y a près de vingt ans. Voilà aussi pourquoi, à l'image de sa promise, on préfère maintenir PaRappa dans la friendzone plutôt que de lui faire une déclaration d'amour en bonne et due forme.

Au jeu de la restauration, Full Throttle Remastered assure au moins aussi bien que ne le faisait Day of the Tentacle l'an dernier, garantissant à la fois le retour à la vente d'un classique et sa compatibilité visuelle avec un maximum de genres de joueurs. Les puristes se l'enverront en 4:3 et pixels comme en 1995, les simples passants pourront en profiter tout 16:9 et lifting graphique dehors, et ceux qui aiment s'adonner au jeu de l'avant-après sautilleront sans cesse sur la touche de permutation pour apprécier le travail accompli

Deux choses l'une : soit vous êtes un joueur rétro de Wonder Boy et vous découvrirez avec The Dragon's Trap l'un des remakes les plus soignés jamais réalisés, une lettre d'amour adressée à tous les joueurs 8-bit et les aficionados de la Master System. Soit vous êtes désireux de découvrir l'un des mètres-étalon de cette époque avec un regard neuf, auquel cas il faudra composer avec quelques-unes des limites inhérentes aux jeux de ce temps. Le peu d'indices disponibles sur la marche à suivre, la difficulté en dents de scie et surtout le level design d'époque pourraient avoir raison de la patience des joueurs rompus à une progression balisée et plus globalement à tout ce qu'ont été en mesure d'apporter les innombrables jeux d'action-aventure par la suite. On préfère insister sur la restauration exceptionnelle mise en oeuvre par Lizardcube, ce traitement graphique d'une rare élégance doublé d'un respect millimétré du gameplay d'origine, toutes ces attentions qui méritent définitivement la vôtre.

À partir du 11 mai 2017 jusqu’au 14 mai 2017, dans le cadre du Beta test pour l’amélioration du Capcom Fighting Network (CFN), il sera possible de jouer gratuitement à l’intégralité de la version de Street Fighter V actuellement disponible dans le commerce.

Que vous ayez un casque VR ou non, Polybius rejoint aisément le podium des indispensables pour toute personne aimant se retrouver dans "la zone" en allumant leur PS4. Ce n'est pas un jeu recommandable à n'importe qui pour autant, ne serait-ce que pour des raisons médico-légales, mais c'est assurément un titre impossible à cerner sans l'avoir expérimenté. A la fois proche et différente de l'étonnant TxK, la dernière cuvée de Llamasoft est toujours aussi fascinante que perchée, sans avoir besoin de consommer du LSD. Une création simple mais diablement efficace qui finit par s'ancrer dans nos instincts, à condition de passer la période d'essai et de ne pas trop en abuser.