Genre: Plate-formes / action
Développeur: KONAMI
Console: SEGA Megadrive
Année de sortie : 1994
La lignée de sang !
Après les tests de Castlevania (NES) et de Super Castlevania IV (SNES), voici celui de Castlevania: the new generation sur Megadrive.
Le jeu n'a ce titre là qu'en Europe (et en Australie mais bon...)
Au Japon, il se nomme Vampire Killer comme le premier épisode MSX, dispose d'un écran titre rouge et est plus facile.
Aux USA, il se nomme Castlevania: Bloodlines et ne diffère du notre que par sa vitesse et la couleur de l'écran titre (le rouge faisant peur en Europe), il est en 60 Hz.
Un Castlevania sans Belmont !
L'écran titre du jeu donne donc le titre européen et présente, une fois START pressé, 3 possibilités: démarrer le jeu, utiliser un mot de passe ou aller faire joujou dans les options du jeu pour par exemple choisir son niveau de difficulté (entre 2 au début), écouter quelques sons, configurer sa manette...
Une fois le jeu lancé, on a le choix, comme dans le Dracula-X de la PC Engine mais cette fois dès le début du jeu, entre deux personnages:
- John (ou Johnny au Japon) Morris, sympathique garçon armé d'un fouet venant de ses ancêtres les Belmont
- Eric Lecarde, tout aussi sympa mais armé lui d'une lance.
Donc non seulement on peut choisir son personnage mais en plus, aucun n'est un vrai Belmont. On s'éloigne de la tradition Castlevaniesque. Mais ce n'est pas grave... Continuons avec le scénario: nous sommes en 1917, Elizabeth Bartley, une vampire de 300 ans, décide comme ça, d'un coup, de se constituer sa petite armée de monstres personnelle et de ramener à la vie (enfin, à la non-vie... bref, à son état d'origine) son oncle, tonton Dracula !
Etant un descendant de la famille Belmont (lire les tests de Castlevania et de SuperCastlevania IV par votre serviteur pour mesurer les relations entre les Belmont et Dracula) si vous incarnez John ou un simple chasseur de vampire (Eric), vous vous faites un devoir d'empêcher Elizabeth Bartley de mener ses projets à terme.
Pour cela, vous allez traverser l'Europe au travers de 6 niveaux: Le château de tonton en Transylvanie, un temple Atlante (si, si) en Grèce (mystère résolu), la tour penchée de Pise (en Italie pour les ignares), une aciérie en Allemagne (pourtant nos amis allemands ont des monuments historiques aussi) et le château de Proselpina en Angleterre.
Le tour de l'Europe en 6 niveaux !
Graphiquement, le jeu est inégal mais globalement assez réussi. Les sprites sont plutôt grands et bien détaillés, on a pas mal de couleurs (bon, c'est un Castlevania, pas un Parodius) même si on peut regretter des textures un peu répétitives et quelques déceptions niveau décors. Mais certains effets sont réussis, les explosions, les reflets...
L'animation est bonne dans l'ensemble avec un scrolling horizontal (parfois forcé) sans gros problème. Hélas, les personnages, héros ou ennemis (boss inclus) sont très très rigides et animés trop simplement.
Les bonus, cachés dans les lanternes, sont un élément primordial du jeu. Le mieux est d'en détruire le maximum pour amasser les items.
Comme d'habitude, on a une barre de vie qui diminue à chaque coup reçu mais qui remonte avec les bonus de santé. Les boss ont la même barre qui diminue plus ou moins vite selon leur résistance.
Les deux personnages disposent aussi d'une arme secondaire, elle aussi bonus : la hache, le boomerang de cristal, l'eau bénite...
Le level design est plutôt bien pensé avec un premier niveau très classique mais de belles trouvailles par la suite comme le niveau de l'aciérie ou celui de Versailles très réussi graphiquement. Et puis le dernier niveau, en Angleterre, avec de belles surprises comme la phase de jeu avec l'axe vertical inversé.
Contrairement à l'impossibilité génétique des Belmont à sauter depuis les escaliers, nos deux personnages se déplacent dans les escaliers quasiment comme ailleurs. Bon point !
Si la manette Megadrive est bien utilisée : un bouton pour l'arme principale, un pour sauter, un pour l'arme secondaire, le problème vient de la réaction du personnage qui réalise des sauts trop imprécis et qui a du mal à frapper avec fluidité.
Fouet puissance 4 !
En collectant des joyaux, vous améliorerez vos armes. Le fouet par exemple s'améliore sur 4 niveaux de puissance en acquérant par exemple la capacité à s'accrocher comme un grappin puis à devenir très puissant (fouet éclair). La lance, elle, s'enflamme pour causer plus de dégâts aux vilains des environs.
Il est possible de frapper dans plusieurs directions et notamment vers le haut et dans les diagonales. C'est très appréciable même si on aurait apprécié plus de précision.
Si le fouet permet de s'accrocher et de franchir certains gouffres, la lance (donc Eric) permet de sauter très haut et d'atteindre des plate-formes en hauteur.
Ces spécificités font que selon le personnage choisi, les chemins pour arriver à la fin vont être légèrement différents même si, hélas, les nuances entre John et Eric n'apparaissent effectivement que 3 ou 4 fois dans le jeu.
Au niveau des boss, on est quand même gâté avec souvent un mini boss avant le vrai boss: le chien enragé et le chevalier en Transylvanie, le seigneur des eaux et le golem dans le 2e niveau, la gargouille géante à Pise, les engrenages de l'aciérie puis les piliers et l'abeille géante à Versailles avant de tomber, à la fin du jeu, sur la Mort, Elizabeth Barkley et Dracula.
Même si leurs mouvements sont assez simples et mécaniques, les boss sont bien réalisés. De grande taille, bien détaillés et puissants, ils sont importants dans le jeu et marquent le joueur.
Mélodie en sous-sol !
La musique, bien que moins fabuleuse que celle de Castlevania IV, est quand même excellente. La Megadrive bien programmée peut sortir de belles mélodies et The New Generation nous enchante donc avec des morceaux épiques, dynamiques et sombres à la fois. Les bruitages sont plutôt bons dans l'ensemble avec les coups de fouets et de lance, les petites explosions...
Comme avec les graphismes, les niveaux disposent de leur identité musicale.
Si le jeu ne contient que six niveaux, la durée de vie est quand même correcte avec une difficulté bien réelle (en normal déjà) et un mode expert à débloquer en finissant le jeu. De plus, la possibilité de refaire le jeu et de varier légèrement le chemin avec l'autre héros est appréciable. On aurait apprécié quand même que les différences soient plus marquées entre eux.
Au final, que retenir de cet épisode Megadrive ? Un excellent Castlevania qui n'est supplanté que par l'épisode SNES qui est plus profond, mieux réalisé, bien plus long et plus fidèle. Par contre, au niveau plaisir de jeu, ça se vaut et cet épisode sur la belle 16bits noire de SEGA restera un Castlevania de grande classe.
Mon avis: Très bon jeu d'action et bon épisode de la saga, The New Generation plaira aux chasseurs de vampire amateurs de lacération de zombies.
SCENARIO : On visite 6 lieux européens avec John ou Eric pour empêcher le retour de Dracula.
GRAPHISMES : Un peu inégaux mais réussis dans l'ensemble. On sait que la MD sait mieux faire cependant. L'animation du jeu est bonne mais pas celle des personnages.
SONS : De belles musiques entraînantes dans le ton du jeu. Des bruitages corrects mais pas très variés.
DUREE DE VIE: 6 niveaux, 3 modes de difficulté, 2 personnages jouables. C'est bien. Bonne rejouabilité.
JOUABILITE : Des sauts difficiles, une fluidité pas toujours excellente mais une maniabilité dans l'ensemble réussie.
NOTE: 8,5/10