En attendant plus de photos, un premier test, légère refonte d'un premier test écrit que j'ai posté sur mon ti blog
TEMPEST 2000
Editeur : Atari
Développeur : Llamasoft
Support : Jaguar
Année : 1994
Jeff Minter alias le Yak (un développeur hippie comme on en fait plus) a donné un sérieux coup de lifting à un vieux shoot vectoriel du début des années 80. Mais plutôt que de refondre le jeu avec de beaux graphismes, "le lama" s'est concentré sur le "gameplay" (le plaisir de jouer au sens propre du terme). Sensations garanties !
3 modes de jeu nous sont proposés : Tempest (l'original), Tempest + (l'original avec des textures en Gouraud Shading) et Tempest 2000 une nouvelle version du jeu sur laquelle je joue et joue encore. Quelque soit la version, notre vaisseau ressemble à une banane jaune et glisse sur le bord de cylindres ou d'half-pipes tarabiscotés en 3d vectorielle (en fil de fer si vous préférez et paré donc à l'occasion de textures en ombrage de Gouraud).
Il n'est donc pas rare d'avoir la tête en bas, de faire des 360° ou de prendre des virages ondulants. En face de nous des parallélépipèdes rouges ou bleus qui avancent, ce sont les ennemis à azimuter.
Shoot tout azimut, le plaisir tient beaucoup au highscore à démonter (le score monte vite) et au franchissement des zones au nombre vertigineux de 100. Les items sont efficaces et viennent souvent dans cet ordre : tir rapide ou cube qui tire à vos côté, 2000 points, saut (le jump vers l'arrière est délire et bien utile dans les moments critiques), 2000 points, le SuperZapper (un courant électrique qui nettoie l'écran) et un triangle (au bout de 3 et c'est la Warp Zone). L'idéal est de n'en louper aucun. Au bout de 20.000 points, on gagne une vie et comme on peut avoisiner sans difficulté les 200.000, on est garni coté vies pour affronter les niveaux les plus durs.
Les ennemis confèrent au jeu une dimension stratégique. Shooter ne suffit pas, il faut penser son déplacement et sa manière de tirer en fonction de l'ennemi. Les têtes de diables et les élastiques jaunes sont à ce propos particulièrement redoutables et vous pourriront bien la partie.
Tempest 2000, c'est l'Alchimie idéale. Ce sont de toutes petites choses qui mises bout à bout donnent un ensemble parfait. Ainsi le rythme vivifiant des parties tient autant à la musique techno qu'aux bruitages cadencés du tir, autant à l'animation en cascade du vaisseau qu'aux flots ininterrompus d'ennemis qui avancent lentement. L'envahissement progressif de l'image qui s'emplit d'éléments la rendant presque illisible (des myriades d'explosions de pixels qui nous arrosent littéralement les yeux) bat également la mesure du jeu.
Jeff Minter associe ainsi avec un rare sens de l'équilibre mécanismes de jeu ancestraux et addictifs (shoot tout azimut, items et highscore à démonter) et plaisir des sens, titillé dans tous les sens (épure des formes, confusion de l'image, jeu de lumière et l'espace en toile de fond).
Perle noire de la Jaguar, trip addictif sous acide, Tempest 2000 a fait date et a inspiré nombres de shoot aujourd'hui. Des années plus tard, Rez, un shoot 3d vectoriel sensationnel, sorti sur Dreamcast, tracera sa route dans le même sillon. Jeff Minter, lui, a continué de son coté à programmer des jeux barrés inspirés de Tempest sur X-box Live Arcade. Le point commun à tous ces jeux, l'épure comme pour mieux se concentrer sur ce qui fait de nous des joueurs : la sensation du plaisir.
SCENARIO : des Zgorgs nous attaquent le SuperZapper, ça suffit amplement pour jouer.
GRAPHISMES : Ca va faire jaser sur les capacités de la machine mais dans le genre vectoriel, conceptuel et abstrait, ils sont parfaits.
SONS : C'est le Dancefloor sur Jag avec de la Techno qui titille bien. Qualité CD
JOUABILITE : ça répond au doigt et à l'œil avant même que le cerveau ne décide de quoi que ce soit
DUREE DE VIE : 100 niveaux d'Arcade pure, une drogue dure qui distille de l'adrénaline par doses régulières
NOTE FINALE : la Perle noire de 64-bit d'Atari n'a rien perdu de ses effets hallucinatoires et se rapproche d'un Rez en plus Speed. Le jeu commence comme un diesel et finit quelque soit la partie en apothéose avec sueurs froides, yeux écarquillés et perte totale de toute notion du temps ou de la réalité.
10 sur 10
TEMPEST 2000
Editeur : Atari
Développeur : Llamasoft
Support : Jaguar
Année : 1994
Jeff Minter alias le Yak (un développeur hippie comme on en fait plus) a donné un sérieux coup de lifting à un vieux shoot vectoriel du début des années 80. Mais plutôt que de refondre le jeu avec de beaux graphismes, "le lama" s'est concentré sur le "gameplay" (le plaisir de jouer au sens propre du terme). Sensations garanties !
3 modes de jeu nous sont proposés : Tempest (l'original), Tempest + (l'original avec des textures en Gouraud Shading) et Tempest 2000 une nouvelle version du jeu sur laquelle je joue et joue encore. Quelque soit la version, notre vaisseau ressemble à une banane jaune et glisse sur le bord de cylindres ou d'half-pipes tarabiscotés en 3d vectorielle (en fil de fer si vous préférez et paré donc à l'occasion de textures en ombrage de Gouraud).
Il n'est donc pas rare d'avoir la tête en bas, de faire des 360° ou de prendre des virages ondulants. En face de nous des parallélépipèdes rouges ou bleus qui avancent, ce sont les ennemis à azimuter.
Shoot tout azimut, le plaisir tient beaucoup au highscore à démonter (le score monte vite) et au franchissement des zones au nombre vertigineux de 100. Les items sont efficaces et viennent souvent dans cet ordre : tir rapide ou cube qui tire à vos côté, 2000 points, saut (le jump vers l'arrière est délire et bien utile dans les moments critiques), 2000 points, le SuperZapper (un courant électrique qui nettoie l'écran) et un triangle (au bout de 3 et c'est la Warp Zone). L'idéal est de n'en louper aucun. Au bout de 20.000 points, on gagne une vie et comme on peut avoisiner sans difficulté les 200.000, on est garni coté vies pour affronter les niveaux les plus durs.
Les ennemis confèrent au jeu une dimension stratégique. Shooter ne suffit pas, il faut penser son déplacement et sa manière de tirer en fonction de l'ennemi. Les têtes de diables et les élastiques jaunes sont à ce propos particulièrement redoutables et vous pourriront bien la partie.
Tempest 2000, c'est l'Alchimie idéale. Ce sont de toutes petites choses qui mises bout à bout donnent un ensemble parfait. Ainsi le rythme vivifiant des parties tient autant à la musique techno qu'aux bruitages cadencés du tir, autant à l'animation en cascade du vaisseau qu'aux flots ininterrompus d'ennemis qui avancent lentement. L'envahissement progressif de l'image qui s'emplit d'éléments la rendant presque illisible (des myriades d'explosions de pixels qui nous arrosent littéralement les yeux) bat également la mesure du jeu.
Jeff Minter associe ainsi avec un rare sens de l'équilibre mécanismes de jeu ancestraux et addictifs (shoot tout azimut, items et highscore à démonter) et plaisir des sens, titillé dans tous les sens (épure des formes, confusion de l'image, jeu de lumière et l'espace en toile de fond).
Perle noire de la Jaguar, trip addictif sous acide, Tempest 2000 a fait date et a inspiré nombres de shoot aujourd'hui. Des années plus tard, Rez, un shoot 3d vectoriel sensationnel, sorti sur Dreamcast, tracera sa route dans le même sillon. Jeff Minter, lui, a continué de son coté à programmer des jeux barrés inspirés de Tempest sur X-box Live Arcade. Le point commun à tous ces jeux, l'épure comme pour mieux se concentrer sur ce qui fait de nous des joueurs : la sensation du plaisir.
SCENARIO : des Zgorgs nous attaquent le SuperZapper, ça suffit amplement pour jouer.
GRAPHISMES : Ca va faire jaser sur les capacités de la machine mais dans le genre vectoriel, conceptuel et abstrait, ils sont parfaits.
SONS : C'est le Dancefloor sur Jag avec de la Techno qui titille bien. Qualité CD
JOUABILITE : ça répond au doigt et à l'œil avant même que le cerveau ne décide de quoi que ce soit
DUREE DE VIE : 100 niveaux d'Arcade pure, une drogue dure qui distille de l'adrénaline par doses régulières
NOTE FINALE : la Perle noire de 64-bit d'Atari n'a rien perdu de ses effets hallucinatoires et se rapproche d'un Rez en plus Speed. Le jeu commence comme un diesel et finit quelque soit la partie en apothéose avec sueurs froides, yeux écarquillés et perte totale de toute notion du temps ou de la réalité.
10 sur 10