Editeur : TAITO
Support : Taito F3 System
Année : 1994
INTRO
Bubble Symphony n’est qu’un des nombreux épisodes de la série Bubble Bobble, se situant après les suites Rainbow & Parasol Stars dans la chronologie (si je vous jure il y en a bien une). On y incarne non pas les inénarrables Bub et Bob mais leurs descendants Bubblun, Bobblun (les garçons) et Kululun, Cororon (les filles), injustement changés en dragon par Hyper Drunk, le célèbre méchant de la série, stupidement libéré par nos héros qui n’ont que cela à faire que de lire des grimoires magiques sans savoir ce qu’ils font.
Le jeu est sorti en 1994 dans les salles, et en occident, on peut l’affirmer sans crainte, dans l'indifférence générale. Il exploite le Taito F3 System.
Faisant partie de la poignée de jeux sur laquelle je reviens plus que régulièrement, il était temps de le sortir de son relatif anonymat.
LE JEU
Autant le dire de suite, le jeu à 2 est évidemment proposé, ce serait un non-sens que de supprimer cette option dans cette série.
Chaque joueur dirige donc un dragon (enfin pas toujours), à choisir parmi 4, qui lance des bulles et qui peut sauter. Ces bulles peuvent emprisonner un adversaire et ainsi on a plus qu’à éclater la bulle pour éliminer le monstre et faire apparaître un bonus. Attention : si vous trainez trop à éclater la bulle, celle-ci disparaîtra et libèrera le monstre qui sera bien plus énervé et véloce, en témoignera sa rougeur colérique. Les bulles n’ont pas que ce rôle offensif, on peut aussi sauter dessus pour accéder à des plate-formes théoriquement inaccessibles. On finit un tableau quand tous les monstres sont éliminés ou quand on a ramassé un des ces bonus qui tue tous les monstres d’un coup.
Heureusement, il y a d’autres méthodes pour éliminer les monstres que l’emprisonnement: certains bonus le feront pour vous comme la foudre mais aussi parce que régulièrement dans les tableaux se promènent des bulles, et que certaines renferment un élément offensif : feu, éclair, eau, soleil, arc-en-ciel… et les éclater déchaine l’élément renfermé, toute la finesse du gameplay étant de le faire au bon moment pour être sûr de faire mouche.
On parcourt toujours un tableau fixe garni de plate-formes et rempli de monstres, mais contrairement à Bubble Bobble où l’on affrontait un boss qu’en fin de jeu, le jeu est désormais subdivisé en mondes avec un boss à la fin de chacun, à la manière de Parasol Stars (ou Rainbow Island même si le gameplay en est éloigné). Tous les tableaux sont fixes, contrairement à certains levels de Parasol Stars qui pouvaient s’étaler à l’horizontal. Chaque monde a son propre thème, et certains seront familiers aux fans de Taito. Le bestiaire a peu évolué depuis Bubble Bobble, avec toutefois des ennemis propres à chaque monde.
Rien de bien nouveau pour l’affrontement des boss, les bulles normales ne leur font aucun mal et ils faut donc comme par exemple dans Parasol Stars ramasser une potion marquée d’un élément, celle-ci permet de cracher directement des bulles dudit élément et d’attaquer ainsi le boss. Une fois tué, le sempiternel coffre rempli de bonus apparaîtra et l’on pourra ensuite choisir entre 2 portes pour accéder au level suivant. C’est une nouveauté, on a le choix entre 2 mondes pour continuer sachant que le monde non-choisi sera reproposé plus tard.
Autre nouveauté, on peut diriger au choix 1 des 4 dragons proposés, 2 mâles et 2 femelles (avec des nœuds tout mimi sur la tête) chacun avec sa couleur. Et ils ont tous des caractéristiques différentes entre meilleur saut, meilleur vitesse de déplacement, meilleur cadence de tir et le bon vieux dragon vert étant lui polyvalent. Le super-tir est lui-aussi propre à chaque personnage.
Kesako le super-tir ? A la manière d’un R-Type, l’appui prolongé du bouton de feu déclenche un jet de 3 bulles simultanées. Selon le personnage elles partent dans la même direction, en 3 point cardinaux,…
Ces différences ne sont pas anodines, ainsi le dragon qui saute bien pourra très facilement traverser un tableau en sautant de bulle en bulle, chose bien plus hardie pour les autres dragons.
Si vous avez pris le « mauvais » dragon pas de panique, à chaque continue on peut changer, mais les 2 joueurs ne peuvent choisir chacun le même.
Comme pour Bubble Bobble, il faut allez vite sinon un méchant « hurry » apparaît en explosant les bonus présents et en accélérant la musique et rendra colérique les monstres non-éliminés, et si l’on traine encore, la sacro-sainte baleine invulnérable apparaîtra et vous suivra. Comme tout adversaire, un contact avec elle et l’on perd une vie.
Sans que l’on sache trop pourquoi se manifestent de multiples bonus, la majorité n’apportant que des points, mais certains aux effets parfois surprenants apparaîtront tout au long de la partie, mais ils ne vous attendront pas une éternité donc il faudra se dépêcher de les ramasser.
La chaussure qui vous fait sauter plus haut et plus vite ainsi que la potion qui remplit le tableau de bonus à ramasser en un temps limité tout en supprimant les monstres sont toujours de la partie ainsi que bien d’autres.
A chaque "continue", on pourra choisir un autre dragon ainsi qu'un bonus parmi la chaussure, le bonbon qui fait courir plus vite etc...
Le gameplay n’est donc que celui du bon vieux Bubble Bobble, enrichi avec les apports des épisodes ultérieurs ainsi que quelques nouveautés.
La série n’est donc pas trahie, on a affaire à un pur jeu de plate-forme dans la tradition Bubble.
Et pour nos amis les bourrins qui veulent tuer tout le monde très vite, vous allez vite comprendre que c’est le meilleur moyen de ne pas pouvoir finir le jeu correctement.
Comme tous les jeux de la série depuis Rainbow Islands, le ou les derniers levels ne sont pas accessibles par défaut. Ici c’est le dernier monde qui ne l’est pas, mais le moins que l’on puisse dire c’est que Taito vous prenne par la main pour le comprendre et pour y arriver.
Il vous faut donc trouver 4 clefs pour desceller la fameuse porte, il y en 1 par monde et il y a 6 mondes à parcourir, mais seulement 4 suffisent pour accéder au vrai dernier monde. Tant qu’elle n’est pas récupérée, au début de chaque level on voit 2 baleines la transporter brièvement. Comment obtenir une clef ? En parcourant chaque level on fait apparaître une note de musique cachée rien qu’en se promenant à l’endroit où elle est. 3 notes et hop on obtient la clef. Et là on se dit « ah ouaih d’accord Bubble Symphony c’est à cause des notes ». Trop balaise Taito. Sinon on voit la pire fin du jeu.
On est donc loin des galères du passé pour réunir les 7 diamants dans chaque île de Rainbow Island ou de réunir les 3 étoiles au dernier monde de Parasol Stars.
Chic on a retrouvé forme humaine!
Mais en plus (et ce n'est pas la 1ère fois, on commence à connaître la chanson), il faut retrouver forme humaine. Cette quête secondaire n’en est pas moins indispensable pour voir la vraie fin du jeu, et là Taito ne nous a pas inondés d’indices. On retrouve forme humaine grâce au ROD. Evidemment cela n’a aucun lien avec la panne bien connue des Xbox360, il s’agit juste de 3 lettres à récupérer dans des bulles. Mais ces bulles –comme toutes les bulles dans le jeu- n’apparaissent que dans les tableaux avec une ouverture et uniquement peu après un hurry. Et on peut les attendre longtemps ces bulles R, O ou D parce qu’elles sont loin de se manifester systématiquement. Une fois obtenues les personnages reprennent forme humaine –un look Rainbow Island/Parasol Stars- jusqu’à la fin du jeu et lancent désormais leurs bulles avec un appareil à bulles de savon. Comme c’est mimi.
Dans les faits c’est juste pour un joueur actuel une grosse partie de patience, mais en se mettant à la place d’une personne qui y jouait en salles à l’époque avec son argent de poche durement économisé on se dit que ce n’était pas gentil du tout mr Taito le coup du ROD.
J'ai 32 ans et je joue à ça. Un problème ?
Pour faire plaisir au fan service un bonus vous amènera du renfort, un personnage issu d’un autre jeu Taito, et sous les applaudissements du public. Ainsi les héros de The New Zealand Story, Liquid Kids, la fée de Fairyland Story (l’ancêtre de Bubble Bobble) ou même le vaisseau de Space Invaders vous aideront à faire du ménage le temps d’un level.
Toujours dans le fan service, les mondes ont parfois des thèmes inspirés de jeux Taito comme par exemple Kiki Kaikai avec un boss qui ne laissera personne dupe.
La fumée est animée. J'ai vu ce boss quelque part.
CONCLUSION :
Pour un fan des jeux de plate-formes, Bubble Symphony est un vrai plaisir et l’on y revient souvent. Finir le jeu à 100% vous occupera un bon moment. On peut reprocher à Taito de surjouer le côté kawai ou de n’avoir que dépoussiéré son jeu de 1986, mais il a plutôt bien fait les choses. Et parfois il y a tellement de bonus que l’on ne sait plus quoi en faire, une vraie corne d’abondance.
Une chose est certaine, il explose la concurrence parce qu’il faut dire qu’entre les Snow Bros et autres Rodland on peut dire que le bon vieux Bubble Bobble commençait à accuser son âge. Taito a donc repris la main.
SCENARIO : pas original pour 2 sous et un sale prétexte à cracher des bulles.
GRAPHISMES : graphiquement les fans ne seront pas dépaysés, c’est kawai à souhait, c’est coloré jusqu’à l’écœurement, ça fourmille de petites animations. On sent bien que l’on a passé le cap des générations précédentes, là on affiche du sprite en pagaille à toute vitesse.
SON : c’est simple, si l’on n’a pas apprécié les autres jeux de la série je vous préviens, il vous faudra couper le son. Les bruitages sont classiques mais d’excellente facture. Les musiques sont au top de ce qu’un jeu du genre peut fournir. Celle du boss de fin est ultime dans le genre kawai décomplexé.
JOUABILITE : la maniabilité est classique mais sans bavure, un bouton pour tirer, un autre pour sauter, et nos dragons répondent au quart de tour. Intuitif comme jamais.
DUREE DE VIE : énorme, on y revient souvent.
NOTE FINALE: 10/10. Dans le genre, on n'a pas encore fait mieux.
COMMENT Y JOUER :
C’est un jeu d’arcade donc les bourgeois équipés en Taito F3 System chez eux peuvent en profiter. Les gibiers de potence pourront se contenter d’un bon vieux Mame/Raine (bouh les les vilains).
Il a eu les honneurs d’une excellente conversion Saturn (sortie uniquement au Japon), et contrairement à la conversion de Liquid Kids, il n’est cher que chez les escrocs du boulevard Voltaire.
Il est présent également dans la compilation occidentale Taito Legends 2, mais il fait partie des 4 jeux exclusifs aux éditions Xbox/PC, la Ps2 ayant eu droit à 4 autres jeux exclusifs. C’est excessivement regrettable de priver les nombreux joueurs Ps2 occidentaux d’un tel hit.
Au Japon il est présent dans un des 2 volumes de Taito Memories 2, la Gekan (violette) les fameuses 4 compilations exclusivement sorties sur Ps2.
TRIVIA A 2 BALLES
- Une conversion de ce jeu circule sous le nom de Bubble Bobble 2. Comme au Japon, en Europe et aux USA la jeu s’appelle Bubble Symphony, je me demande si ce n’est pas un simple bootleg. J'ai un peu cherché, il s'agit en fait du nom de la version ps1 du jeu. Elle devait sortir uniquement en Europe (!) et a été annulée à un stade très avancé. Une bêta circule, mais elle est gorgée de bugs et prouve le médiocre de la conversion (musique refaite en midi pour ainsi dire à l'oreille par exemple).
- J’aurai pu parler du fan service ici-même, mais comme cela fait partie intégrante du jeu, je ne vois pas l’intérêt d’en parler dans une rubrique dédiée.
Support : Taito F3 System
Année : 1994
INTRO
Bubble Symphony n’est qu’un des nombreux épisodes de la série Bubble Bobble, se situant après les suites Rainbow & Parasol Stars dans la chronologie (si je vous jure il y en a bien une). On y incarne non pas les inénarrables Bub et Bob mais leurs descendants Bubblun, Bobblun (les garçons) et Kululun, Cororon (les filles), injustement changés en dragon par Hyper Drunk, le célèbre méchant de la série, stupidement libéré par nos héros qui n’ont que cela à faire que de lire des grimoires magiques sans savoir ce qu’ils font.
Le jeu est sorti en 1994 dans les salles, et en occident, on peut l’affirmer sans crainte, dans l'indifférence générale. Il exploite le Taito F3 System.
Faisant partie de la poignée de jeux sur laquelle je reviens plus que régulièrement, il était temps de le sortir de son relatif anonymat.
LE JEU
Autant le dire de suite, le jeu à 2 est évidemment proposé, ce serait un non-sens que de supprimer cette option dans cette série.
Chaque joueur dirige donc un dragon (enfin pas toujours), à choisir parmi 4, qui lance des bulles et qui peut sauter. Ces bulles peuvent emprisonner un adversaire et ainsi on a plus qu’à éclater la bulle pour éliminer le monstre et faire apparaître un bonus. Attention : si vous trainez trop à éclater la bulle, celle-ci disparaîtra et libèrera le monstre qui sera bien plus énervé et véloce, en témoignera sa rougeur colérique. Les bulles n’ont pas que ce rôle offensif, on peut aussi sauter dessus pour accéder à des plate-formes théoriquement inaccessibles. On finit un tableau quand tous les monstres sont éliminés ou quand on a ramassé un des ces bonus qui tue tous les monstres d’un coup.
Heureusement, il y a d’autres méthodes pour éliminer les monstres que l’emprisonnement: certains bonus le feront pour vous comme la foudre mais aussi parce que régulièrement dans les tableaux se promènent des bulles, et que certaines renferment un élément offensif : feu, éclair, eau, soleil, arc-en-ciel… et les éclater déchaine l’élément renfermé, toute la finesse du gameplay étant de le faire au bon moment pour être sûr de faire mouche.
On parcourt toujours un tableau fixe garni de plate-formes et rempli de monstres, mais contrairement à Bubble Bobble où l’on affrontait un boss qu’en fin de jeu, le jeu est désormais subdivisé en mondes avec un boss à la fin de chacun, à la manière de Parasol Stars (ou Rainbow Island même si le gameplay en est éloigné). Tous les tableaux sont fixes, contrairement à certains levels de Parasol Stars qui pouvaient s’étaler à l’horizontal. Chaque monde a son propre thème, et certains seront familiers aux fans de Taito. Le bestiaire a peu évolué depuis Bubble Bobble, avec toutefois des ennemis propres à chaque monde.
Rien de bien nouveau pour l’affrontement des boss, les bulles normales ne leur font aucun mal et ils faut donc comme par exemple dans Parasol Stars ramasser une potion marquée d’un élément, celle-ci permet de cracher directement des bulles dudit élément et d’attaquer ainsi le boss. Une fois tué, le sempiternel coffre rempli de bonus apparaîtra et l’on pourra ensuite choisir entre 2 portes pour accéder au level suivant. C’est une nouveauté, on a le choix entre 2 mondes pour continuer sachant que le monde non-choisi sera reproposé plus tard.
Autre nouveauté, on peut diriger au choix 1 des 4 dragons proposés, 2 mâles et 2 femelles (avec des nœuds tout mimi sur la tête) chacun avec sa couleur. Et ils ont tous des caractéristiques différentes entre meilleur saut, meilleur vitesse de déplacement, meilleur cadence de tir et le bon vieux dragon vert étant lui polyvalent. Le super-tir est lui-aussi propre à chaque personnage.
Kesako le super-tir ? A la manière d’un R-Type, l’appui prolongé du bouton de feu déclenche un jet de 3 bulles simultanées. Selon le personnage elles partent dans la même direction, en 3 point cardinaux,…
Ces différences ne sont pas anodines, ainsi le dragon qui saute bien pourra très facilement traverser un tableau en sautant de bulle en bulle, chose bien plus hardie pour les autres dragons.
Si vous avez pris le « mauvais » dragon pas de panique, à chaque continue on peut changer, mais les 2 joueurs ne peuvent choisir chacun le même.
Comme pour Bubble Bobble, il faut allez vite sinon un méchant « hurry » apparaît en explosant les bonus présents et en accélérant la musique et rendra colérique les monstres non-éliminés, et si l’on traine encore, la sacro-sainte baleine invulnérable apparaîtra et vous suivra. Comme tout adversaire, un contact avec elle et l’on perd une vie.
Sans que l’on sache trop pourquoi se manifestent de multiples bonus, la majorité n’apportant que des points, mais certains aux effets parfois surprenants apparaîtront tout au long de la partie, mais ils ne vous attendront pas une éternité donc il faudra se dépêcher de les ramasser.
La chaussure qui vous fait sauter plus haut et plus vite ainsi que la potion qui remplit le tableau de bonus à ramasser en un temps limité tout en supprimant les monstres sont toujours de la partie ainsi que bien d’autres.
A chaque "continue", on pourra choisir un autre dragon ainsi qu'un bonus parmi la chaussure, le bonbon qui fait courir plus vite etc...
Le gameplay n’est donc que celui du bon vieux Bubble Bobble, enrichi avec les apports des épisodes ultérieurs ainsi que quelques nouveautés.
La série n’est donc pas trahie, on a affaire à un pur jeu de plate-forme dans la tradition Bubble.
Et pour nos amis les bourrins qui veulent tuer tout le monde très vite, vous allez vite comprendre que c’est le meilleur moyen de ne pas pouvoir finir le jeu correctement.
Comme tous les jeux de la série depuis Rainbow Islands, le ou les derniers levels ne sont pas accessibles par défaut. Ici c’est le dernier monde qui ne l’est pas, mais le moins que l’on puisse dire c’est que Taito vous prenne par la main pour le comprendre et pour y arriver.
Il vous faut donc trouver 4 clefs pour desceller la fameuse porte, il y en 1 par monde et il y a 6 mondes à parcourir, mais seulement 4 suffisent pour accéder au vrai dernier monde. Tant qu’elle n’est pas récupérée, au début de chaque level on voit 2 baleines la transporter brièvement. Comment obtenir une clef ? En parcourant chaque level on fait apparaître une note de musique cachée rien qu’en se promenant à l’endroit où elle est. 3 notes et hop on obtient la clef. Et là on se dit « ah ouaih d’accord Bubble Symphony c’est à cause des notes ». Trop balaise Taito. Sinon on voit la pire fin du jeu.
On est donc loin des galères du passé pour réunir les 7 diamants dans chaque île de Rainbow Island ou de réunir les 3 étoiles au dernier monde de Parasol Stars.
Chic on a retrouvé forme humaine!
Mais en plus (et ce n'est pas la 1ère fois, on commence à connaître la chanson), il faut retrouver forme humaine. Cette quête secondaire n’en est pas moins indispensable pour voir la vraie fin du jeu, et là Taito ne nous a pas inondés d’indices. On retrouve forme humaine grâce au ROD. Evidemment cela n’a aucun lien avec la panne bien connue des Xbox360, il s’agit juste de 3 lettres à récupérer dans des bulles. Mais ces bulles –comme toutes les bulles dans le jeu- n’apparaissent que dans les tableaux avec une ouverture et uniquement peu après un hurry. Et on peut les attendre longtemps ces bulles R, O ou D parce qu’elles sont loin de se manifester systématiquement. Une fois obtenues les personnages reprennent forme humaine –un look Rainbow Island/Parasol Stars- jusqu’à la fin du jeu et lancent désormais leurs bulles avec un appareil à bulles de savon. Comme c’est mimi.
Dans les faits c’est juste pour un joueur actuel une grosse partie de patience, mais en se mettant à la place d’une personne qui y jouait en salles à l’époque avec son argent de poche durement économisé on se dit que ce n’était pas gentil du tout mr Taito le coup du ROD.
J'ai 32 ans et je joue à ça. Un problème ?
Pour faire plaisir au fan service un bonus vous amènera du renfort, un personnage issu d’un autre jeu Taito, et sous les applaudissements du public. Ainsi les héros de The New Zealand Story, Liquid Kids, la fée de Fairyland Story (l’ancêtre de Bubble Bobble) ou même le vaisseau de Space Invaders vous aideront à faire du ménage le temps d’un level.
Toujours dans le fan service, les mondes ont parfois des thèmes inspirés de jeux Taito comme par exemple Kiki Kaikai avec un boss qui ne laissera personne dupe.
La fumée est animée. J'ai vu ce boss quelque part.
CONCLUSION :
Pour un fan des jeux de plate-formes, Bubble Symphony est un vrai plaisir et l’on y revient souvent. Finir le jeu à 100% vous occupera un bon moment. On peut reprocher à Taito de surjouer le côté kawai ou de n’avoir que dépoussiéré son jeu de 1986, mais il a plutôt bien fait les choses. Et parfois il y a tellement de bonus que l’on ne sait plus quoi en faire, une vraie corne d’abondance.
Une chose est certaine, il explose la concurrence parce qu’il faut dire qu’entre les Snow Bros et autres Rodland on peut dire que le bon vieux Bubble Bobble commençait à accuser son âge. Taito a donc repris la main.
SCENARIO : pas original pour 2 sous et un sale prétexte à cracher des bulles.
GRAPHISMES : graphiquement les fans ne seront pas dépaysés, c’est kawai à souhait, c’est coloré jusqu’à l’écœurement, ça fourmille de petites animations. On sent bien que l’on a passé le cap des générations précédentes, là on affiche du sprite en pagaille à toute vitesse.
SON : c’est simple, si l’on n’a pas apprécié les autres jeux de la série je vous préviens, il vous faudra couper le son. Les bruitages sont classiques mais d’excellente facture. Les musiques sont au top de ce qu’un jeu du genre peut fournir. Celle du boss de fin est ultime dans le genre kawai décomplexé.
JOUABILITE : la maniabilité est classique mais sans bavure, un bouton pour tirer, un autre pour sauter, et nos dragons répondent au quart de tour. Intuitif comme jamais.
DUREE DE VIE : énorme, on y revient souvent.
NOTE FINALE: 10/10. Dans le genre, on n'a pas encore fait mieux.
COMMENT Y JOUER :
C’est un jeu d’arcade donc les bourgeois équipés en Taito F3 System chez eux peuvent en profiter. Les gibiers de potence pourront se contenter d’un bon vieux Mame/Raine (bouh les les vilains).
Il a eu les honneurs d’une excellente conversion Saturn (sortie uniquement au Japon), et contrairement à la conversion de Liquid Kids, il n’est cher que chez les escrocs du boulevard Voltaire.
Il est présent également dans la compilation occidentale Taito Legends 2, mais il fait partie des 4 jeux exclusifs aux éditions Xbox/PC, la Ps2 ayant eu droit à 4 autres jeux exclusifs. C’est excessivement regrettable de priver les nombreux joueurs Ps2 occidentaux d’un tel hit.
Au Japon il est présent dans un des 2 volumes de Taito Memories 2, la Gekan (violette) les fameuses 4 compilations exclusivement sorties sur Ps2.
TRIVIA A 2 BALLES
- Une conversion de ce jeu circule sous le nom de Bubble Bobble 2. Comme au Japon, en Europe et aux USA la jeu s’appelle Bubble Symphony, je me demande si ce n’est pas un simple bootleg. J'ai un peu cherché, il s'agit en fait du nom de la version ps1 du jeu. Elle devait sortir uniquement en Europe (!) et a été annulée à un stade très avancé. Une bêta circule, mais elle est gorgée de bugs et prouve le médiocre de la conversion (musique refaite en midi pour ainsi dire à l'oreille par exemple).
- J’aurai pu parler du fan service ici-même, mais comme cela fait partie intégrante du jeu, je ne vois pas l’intérêt d’en parler dans une rubrique dédiée.
Dernière édition par kawickboy le Jeu 5 Aoû - 15:13, édité 8 fois