Je n'écris pas là un article fait par mes soins, je traduis de l'anglais un article trouvé dans la revue Retrogamer.
La naissance d'une légende
L'Amiga doit son existence à Jay Miner. Il a travaillé pour Atari à la fin des années 70, développant notamment la VCS 2600 et les ordinateurs 400 et 800. Il voulait créer un nouveau système axé sur le jeu, basé sur le 68000 de chez Motorola, mais Atari était trop occupé à compter les dollars qui pleuvaient grâce au travail de Jay, aussi n'étaient-ils pas intéressés par son idée.
Fatigué du manque de vision à long terme de la firme, Miner quitta Atari en 1980 et vint à travailler pour un fabricant de pacemakers...
En 1982, Miner eut une conversation téléphonique avec un ancien cadre de chez Atari, Larry Kaplan. Kaplan avait quitté son travail chez Atari pour devenir l'un des membres fondateurs d'Activision, mais il voulait fonder une nouvelle compagnie de jeu vidéo et cherchait des fonds pour cela. Miner suggéra à Kaplan de contacter trois amis dentistes qui cherchaient à investir 7 millions de dollars dans une bonne idée. Kaplan créa une compagnie appelée Hi-Toro basée à Santa Clara. Miner commença à travailler "au noir" pour cette nouvelle entreprise.
Hi-Toro embaucha Dave Morse qui avait été précédemment Vice Président du Marketing chez Tonka Toys. Kaplan lui endossa le rôle de Vice Président de la compagnie avant de le céder à Miner qui avait quitté son travail pour l'entreprise de pacemakers. Celui-ci insuffla un nouveau souffle à Hi-Toro.
Avant tout, Hi-Toro changea de nom, de peur d'être confondu avec Toro, un fabricant japonais de tondeuzes à gazon. Le nouveau nom choisi fut Amiga, mot espagnol pour désigner une amie. Ce mot avait été choisi pour son côté amical et chaleureux, et accessoirement, il avait l'avantage de venir avant Apple et Atari dans une liste alphabétique.
Lorraine
Dans un premier temps, tout en développant son projet phare, Amiga produit des périphériques compatibles avec les consoles du moment. Le plus célèbre d'entre eux fut le Powerstick, un joystick pour Atari 2600 et Colecovision, et celui qui aura le moins marché fut le Joyboard, un phériphérique sur lequel on prenait pied.
Pourtant, malgré les apparences, l'objectif est bien de produire une console de jeu. Oui, oui, une console de jeu et non un micro ordinateur. Miner a toujours voulu développer un micro ordinateur, mais les financiers d'Amiga voulaient uniquement du jeu vidéo. Comme Miner expliquait plus tard : "Atari a fait de moi ce que je suis et c'était ma grand chance, vendre une machine légère, une version à moindre coût du jeu vidéo. Dave Morse et les financiers étaient heureux. Et tant que les possibilités d'extension jusqu'à en faire un super ordinateur personnel étaient possibles, j'étais heureux aussi." Miner inclut donc tranquillement une interface clavier et prévoit même des facilités pour étendre la mémoire.
La machine fut appelée Lorraine (du nom de la femme de Miner). Le développement de Lorraine eut lieu pendant l'année 1983, année au cours de laquelle ce projet prit de plus en plus d'importance au sein d'Amiga.
1983 est l'année du krash du jeu vidéo et cela a eu pour conséquence de faire rapidement perdre de l'argent à la branche d'Amiga s'occupant des périphériques. C'est à ce moment là que que l'administration d'Amiga décida que Lorraine pourrait finalement être un ordinateur personnel, plus qu'une console de jeu. Miner avait donc bien fait de décider de rajouter l'interface clavier et les options d'extension.
Afin de s'assurer que Lorraine pourrait sortir aussi tôt que possible, Amiga embaucha une nouvelle équipe. Parmi eux, Dale Luck et RJ Mical qui travaillèrent sur l'OS de la machine.
Courtisé par Atari
Au début de l'année 1984, Amiga avait pris la crise financière de face, aussi la décision fut prise de présenter Lorraine, bien qu'incomplète, au Consumer Electronic Show de Chicago.Luck et Mical préparèrent une petite démo basée sur l'animation d'une balle qui rebondissait, balle qui fut plus tard choisie comme symbole d'Amiga. Tous ceux ayant vu la machine furent impressionnés raconte Mical : "Les gens au C.E.S. ne croyaient pas que l'Amiga pouvait être si puissant, aussi pendant la démonstration, ils regardèrent sous la table por voir quel ordinateur il y avait vraiment !"
Amiga était alors courtisé par des firmes comme Apple, Atari, Sony ou Silicon Graphics, mas seul Atari fit une véritable offre. Atari n'était pas intéressé par le Lorraine lui même mais voulait utiliser cette technologie dans ses propres projets. Atari offrit tout d'abord environ 3$ par action, et prêta à Amiga 500000$ pour rester à flot pendant que les détails de la transaction se réglait.
Sachant qu'il tenait ainsi Amiga, Atari commença à descendre son offre jusqu'à 0.98$ par action.
Chez Amiga, il en fallait plus pour être impressionné, et ils devinrent par contre plus embêté quand ils eurent connaissance d'une note interne chez Atari disant que tous les projets de la firme était en stand-by, ils eurent donc peur qu'il en soit de même pour le Lorraine si la transaction venait à aboutir. Amiga commença alors à chercher un autre acheteur et ils en trouvèrent un à la dernière minute.
Le 15 août 1984, Commodore acheta Amiga sous le nez d'Atari en payant chaque action 4.24$ et en remboursant le prêt de 500000$ à Atari.
La naissance d'une légende
L'Amiga doit son existence à Jay Miner. Il a travaillé pour Atari à la fin des années 70, développant notamment la VCS 2600 et les ordinateurs 400 et 800. Il voulait créer un nouveau système axé sur le jeu, basé sur le 68000 de chez Motorola, mais Atari était trop occupé à compter les dollars qui pleuvaient grâce au travail de Jay, aussi n'étaient-ils pas intéressés par son idée.
Fatigué du manque de vision à long terme de la firme, Miner quitta Atari en 1980 et vint à travailler pour un fabricant de pacemakers...
En 1982, Miner eut une conversation téléphonique avec un ancien cadre de chez Atari, Larry Kaplan. Kaplan avait quitté son travail chez Atari pour devenir l'un des membres fondateurs d'Activision, mais il voulait fonder une nouvelle compagnie de jeu vidéo et cherchait des fonds pour cela. Miner suggéra à Kaplan de contacter trois amis dentistes qui cherchaient à investir 7 millions de dollars dans une bonne idée. Kaplan créa une compagnie appelée Hi-Toro basée à Santa Clara. Miner commença à travailler "au noir" pour cette nouvelle entreprise.
Hi-Toro embaucha Dave Morse qui avait été précédemment Vice Président du Marketing chez Tonka Toys. Kaplan lui endossa le rôle de Vice Président de la compagnie avant de le céder à Miner qui avait quitté son travail pour l'entreprise de pacemakers. Celui-ci insuffla un nouveau souffle à Hi-Toro.
Avant tout, Hi-Toro changea de nom, de peur d'être confondu avec Toro, un fabricant japonais de tondeuzes à gazon. Le nouveau nom choisi fut Amiga, mot espagnol pour désigner une amie. Ce mot avait été choisi pour son côté amical et chaleureux, et accessoirement, il avait l'avantage de venir avant Apple et Atari dans une liste alphabétique.
Lorraine
Dans un premier temps, tout en développant son projet phare, Amiga produit des périphériques compatibles avec les consoles du moment. Le plus célèbre d'entre eux fut le Powerstick, un joystick pour Atari 2600 et Colecovision, et celui qui aura le moins marché fut le Joyboard, un phériphérique sur lequel on prenait pied.
Pourtant, malgré les apparences, l'objectif est bien de produire une console de jeu. Oui, oui, une console de jeu et non un micro ordinateur. Miner a toujours voulu développer un micro ordinateur, mais les financiers d'Amiga voulaient uniquement du jeu vidéo. Comme Miner expliquait plus tard : "Atari a fait de moi ce que je suis et c'était ma grand chance, vendre une machine légère, une version à moindre coût du jeu vidéo. Dave Morse et les financiers étaient heureux. Et tant que les possibilités d'extension jusqu'à en faire un super ordinateur personnel étaient possibles, j'étais heureux aussi." Miner inclut donc tranquillement une interface clavier et prévoit même des facilités pour étendre la mémoire.
La machine fut appelée Lorraine (du nom de la femme de Miner). Le développement de Lorraine eut lieu pendant l'année 1983, année au cours de laquelle ce projet prit de plus en plus d'importance au sein d'Amiga.
1983 est l'année du krash du jeu vidéo et cela a eu pour conséquence de faire rapidement perdre de l'argent à la branche d'Amiga s'occupant des périphériques. C'est à ce moment là que que l'administration d'Amiga décida que Lorraine pourrait finalement être un ordinateur personnel, plus qu'une console de jeu. Miner avait donc bien fait de décider de rajouter l'interface clavier et les options d'extension.
Afin de s'assurer que Lorraine pourrait sortir aussi tôt que possible, Amiga embaucha une nouvelle équipe. Parmi eux, Dale Luck et RJ Mical qui travaillèrent sur l'OS de la machine.
Courtisé par Atari
Au début de l'année 1984, Amiga avait pris la crise financière de face, aussi la décision fut prise de présenter Lorraine, bien qu'incomplète, au Consumer Electronic Show de Chicago.Luck et Mical préparèrent une petite démo basée sur l'animation d'une balle qui rebondissait, balle qui fut plus tard choisie comme symbole d'Amiga. Tous ceux ayant vu la machine furent impressionnés raconte Mical : "Les gens au C.E.S. ne croyaient pas que l'Amiga pouvait être si puissant, aussi pendant la démonstration, ils regardèrent sous la table por voir quel ordinateur il y avait vraiment !"
Amiga était alors courtisé par des firmes comme Apple, Atari, Sony ou Silicon Graphics, mas seul Atari fit une véritable offre. Atari n'était pas intéressé par le Lorraine lui même mais voulait utiliser cette technologie dans ses propres projets. Atari offrit tout d'abord environ 3$ par action, et prêta à Amiga 500000$ pour rester à flot pendant que les détails de la transaction se réglait.
Sachant qu'il tenait ainsi Amiga, Atari commença à descendre son offre jusqu'à 0.98$ par action.
Chez Amiga, il en fallait plus pour être impressionné, et ils devinrent par contre plus embêté quand ils eurent connaissance d'une note interne chez Atari disant que tous les projets de la firme était en stand-by, ils eurent donc peur qu'il en soit de même pour le Lorraine si la transaction venait à aboutir. Amiga commença alors à chercher un autre acheteur et ils en trouvèrent un à la dernière minute.
Le 15 août 1984, Commodore acheta Amiga sous le nez d'Atari en payant chaque action 4.24$ et en remboursant le prêt de 500000$ à Atari.
Dernière édition par usebu le Dim 22 Fév - 18:18, édité 7 fois