The Legend of Zelda
(The Hyrule Fantasy ゼルダの伝説, Zelda no Densetsu)
Editeur : Nintendo
Développeur : Nintendo R&D4
Support : Nintendo Entertainment System
Sortie : 21 février 1986 sur FDS (Japon) – 22 août 1987 (USA) – 27 novembre 1987 (Europe)
Sorti initialement sur Famicom Disk System mais aussi sorti sur Satellaview (BS Zelda) et réédité sur GBA (gamme NES Classics) et Gamecube (disque promotionnel)
Il est souvent dit que seules les légendes sont éternelles. Même si cela est le cas, ces mêmes légendes ont toujours une genèse, un commencement. La légende de Zelda ne fait pas exception. Au milieu des années 80, fort du succès de la Famicom, Nintendo décide de lancer un nouveau périphérique : le Famicom Disk System dont les jeux se présentaient sous forme de disquettes. À tout seigneur, tout honneur, c’est à Nintendo de la lancer en proposant les premiers jeux. La tache incombe alors à ce cher Shigeru Miyamoto et à son équipe de créer un jeu à la personnalité forte et aux concepts nouveaux.
Zelda en version FDS, remarquez le titre "The Hyrule Fantasy"
Le support le libère d’une certaine contrainte avec la possibilité de sauvegarder (sur 3 fichiers). Bon d’accord, ce n’est pas vraiment évident quand on se penche sur l’histoire et qu’on voit que la progression a l’air linéaire (à première vue). Je vais quand même rappeler l’histoire pour les deux ou trois au fond qui ont fait une sieste de plus 20 ans.
Dans le royaume légendaire d’Hyrule, résidait la Triforce renfermant le pouvoir des dieux. Mais le vil et ambitieux Ganon sema le chaos dans le royaume et s’empara de la Triforce du pouvoir. Pour contrecarrer ses plans, la noble princesse Zelda brisa la Triforce de la Sagesse en 8 fragments pour ensuite les cacher aux 4 coins du royaume avant d’être emprisonnée par Ganon. La pauvre Impa, la nourrice de la princesse, s’enfuie en quête d’une aide inespérée. Finalement, elle la trouve sous les traits d’un jeune homme nommé Link… C’est le début d’une grande injustice dans ce monde d’Heroic Fantasy. En effet, la saga a beau s’appeler Zelda, c’est bien ce pauvre Link qui doit toujours se taper tout le sale boulot (dur dur d’être un héros)
Le jeu est une petite révolution pour l’époque. Pour ce jeu d’aventure, Miyamoto s’affranchi du scrolling vertical traditionnel et choisi une représentation dite "vue du dessus". Vous démarrez alors avec la possibilité de vous déplacer dans n’importe quelle direction. Surtout que vous vous retrouvez dans un monde complètement ouvert que vous pouvez explorer à votre guise. Une sensation incroyable de liberté car vous vous affranchissez du diktat de la progression par niveaux qui engendre une progression linéaire. Vous pouvez vous "balader" en extérieur en passant d’un écran à un autre et découvrir les différentes régions du monde : Les bois perdus, le cimetière ou la montagne de la Mort… Mais il y a toujours une progression : répartis à travers la carte du royaume d’Hyrule, vous devez trouver l’entrée des 8 labyrinthes souterrains (plus le dernier) qui constituent les principaux challenges de ce jeu.
Et tout le défi est là, d’abord retrouver ces entrées dans la carte et ensuite affronter tous les pièges du labyrinthe (plus tard appelé donjons). Ici, on introduit les principes immuables de la saga : Trouver la carte du labyrinthe et la boussole pour pourvoir s’orienter (ne vous perdez pas !) et trouver l’objet spécial qui vous permettra de vaincre le Boss du donjon et vous emparer du fragment de la Triforce. Un principe simple et efficace qui se perpétue jusque dans les derniers Zelda sortis à ce jour. On retrouve bien sûr nombre des ennemis alias les Stalfos, les Wizzrobes, les "Zola" et autres Like Like parsemant chaque lieu extérieur et chaque pièce des labyrinthes. Mais attention et c’est toute la subtilité de Zelda. Nous n’avons pas à faire à un jeu d’arcade ou d’action pur, point de scoring pour motiver le joueur. Il faut faire marcher votre cerveau plus que vos réflexes car la progression est parsemée d’énigmes, de clés et de mécanismes à trouver et à déclencher pour avoir accès aux pièces suivantes et aux grottes cachées de la carte. Les Boss, d’ailleurs, doivent être vaincus selon une méthode bien particulière. Bref foncer tête baissée ne sert à rien et les plus bourrins d’entre vous risquent de mourir prématurément.
Le premier souterrain
Et la jouabilité dans tout ça ? C’est très simple, le bouton A pour se servir de l’épée et le bouton B permet d’utiliser un des objets trouvés dans les donjons et à travers Hyrule (que vous pouvez changer à tout moment dans le menu accessible grâce à la touche Start). Certains objets peuvent s’acquérir dans des magasins où vous pourrez dépenser les précieux Rubis (Rupee) collectés le long de votre quête. Un équipement que vous étofferez (Arc, bombes, potions, fées) et certains objets s’amélioreront. La maniabilité vous permet de vous diriger dans les 4 directions (pas de diagonale), certains la trouveront un peu rigide et qu’elle a un peu vieillie. Votre énergie est représentée sous forme de cœur. Au départ, vous n’aurez que 3 malheureux cœurs, vous en gagnerez d’autres en ayant raison des Boss ou en cherchant des conteneurs de cœurs planqués un peu partout. Des petites touches de RPG qui a valu à Zelda d’être parfois nommé "Action-RPG".
Côté technique, on retrouve une grande variété graphique pour représenter les divers lieux d’Hyrule avec pas mal de détail mais les choix de couleurs dans certains donjons peuvent surprendre (la NES a ses limites). Au niveau de l’animation, vous n’aurez pas à souffrir de ralentissement ou de saccades. En revanche, c’est concernant le son que nous sommes le plus gâté, Koji Kondo, compositeur attitré des jeux de Miyamoto, va composer un grand nombre de thèmes mythiques de la série pour ce jeu dont bien sûr le thème principal de Zelda qui vous accompagne lorsque vous explorez Hyrule ! (Ta, ta, ta la la la la la…). Quand aux bruitages, ils se montrent discrets.
Le Boss du troisième souterrain, notez la forme très particulière du donjon (Manji)
Vous y passerez du temps sur ce jeu, vous aurez fort à faire tout au long des donjons et l’exploration, le fait de pouvoir sauvegarder est à ce sujet très utile. C’est vraiment un jeu old school et il est assez difficile alors soyez préparé. D’ailleurs une petite surprise attend ceux qui arriveront à finir le jeu.
Dans tout ça, il ne me reste plus qu’à conclure. Oh ! Attendez, pas tout de suite, je ne vous ai pas encore expliqué pourquoi on s’est retrouvé avec un jeu sous format cartouche chez nous alors qu’il s’agissait d’une disquette à l’origine. C’est très simple : le Famicom Disk System n’est jamais sorti en dehors du Japon. Pour sortir le jeu sur NES, il fallait nécessairement trouver une solution au problème de sauvegarde sans emploi du système de Password. Cette difficulté fut contournée en incluant une pile permettant la sauvegarde du jeu, ce fut d’ailleurs la toute première cartouche à intégrer cette technologie nous évitant de tout reprendre depuis le début à chaque partie. D’ailleurs pour sa sortie en occident, Nintendo avait mis les petits plats dans les grands, vous vous souvenez surement de la mythique cartouche dorée accompagnée d’un petit guide d’astuce sur laquelle figurait une carte d’Hyrule.
La fameuse cartouche dorée et sa précieuse carte.
En conclusion, le jeu fondateur d’une saga mais aussi du genre action/aventure avec sa fameuse "vue du dessus" et pleins d’autres innovations. Allez, pour la route, savez-vous pourquoi un fan de Zelda passe son temps à explorer des donjons pour sauver une certaine Zelda ? En fait, Shigeru Miyamoto, dans son enfance, adorait explorer les caves près de chez lui et le nom de Zelda lui vient de Zelda Sayre Fitzgerald dont Miyamoto aimait beaucoup le nom. Comme quoi, c’est toujours un peu folklorique, la façon dont naissent les légendes…
Scénario : Vous êtes Link, le héros, vous devez sauver la princesse Zelda et le royaume d’Hyrule du vil Ganon (comme c’est original !)
Graphismes : De la NES pure et dure et une bonne gestion de l’animation
Sons : Vous n’avez toujours pas compris que les musiques étaient mythiques, vous êtes sourds ou quoi ?
Jouabilité : La maniabilité a un peu vieillie mais ne soyez pas rebuté par sa difficulté !
Durée de vie : Explorer les donjons et Hyrule de long en large et en travers, vous ne verrez pas le temps passer.
Note finale : Un jeu qui a malheureusement un peu vieilli mais qui a posé toutes les bases d’une saga. Le jeu récolte donc logiquement un 9/10
(The Hyrule Fantasy ゼルダの伝説, Zelda no Densetsu)
Editeur : Nintendo
Développeur : Nintendo R&D4
Support : Nintendo Entertainment System
Sortie : 21 février 1986 sur FDS (Japon) – 22 août 1987 (USA) – 27 novembre 1987 (Europe)
Sorti initialement sur Famicom Disk System mais aussi sorti sur Satellaview (BS Zelda) et réédité sur GBA (gamme NES Classics) et Gamecube (disque promotionnel)
Il est souvent dit que seules les légendes sont éternelles. Même si cela est le cas, ces mêmes légendes ont toujours une genèse, un commencement. La légende de Zelda ne fait pas exception. Au milieu des années 80, fort du succès de la Famicom, Nintendo décide de lancer un nouveau périphérique : le Famicom Disk System dont les jeux se présentaient sous forme de disquettes. À tout seigneur, tout honneur, c’est à Nintendo de la lancer en proposant les premiers jeux. La tache incombe alors à ce cher Shigeru Miyamoto et à son équipe de créer un jeu à la personnalité forte et aux concepts nouveaux.
Zelda en version FDS, remarquez le titre "The Hyrule Fantasy"
Le support le libère d’une certaine contrainte avec la possibilité de sauvegarder (sur 3 fichiers). Bon d’accord, ce n’est pas vraiment évident quand on se penche sur l’histoire et qu’on voit que la progression a l’air linéaire (à première vue). Je vais quand même rappeler l’histoire pour les deux ou trois au fond qui ont fait une sieste de plus 20 ans.
Dans le royaume légendaire d’Hyrule, résidait la Triforce renfermant le pouvoir des dieux. Mais le vil et ambitieux Ganon sema le chaos dans le royaume et s’empara de la Triforce du pouvoir. Pour contrecarrer ses plans, la noble princesse Zelda brisa la Triforce de la Sagesse en 8 fragments pour ensuite les cacher aux 4 coins du royaume avant d’être emprisonnée par Ganon. La pauvre Impa, la nourrice de la princesse, s’enfuie en quête d’une aide inespérée. Finalement, elle la trouve sous les traits d’un jeune homme nommé Link… C’est le début d’une grande injustice dans ce monde d’Heroic Fantasy. En effet, la saga a beau s’appeler Zelda, c’est bien ce pauvre Link qui doit toujours se taper tout le sale boulot (dur dur d’être un héros)
Le jeu est une petite révolution pour l’époque. Pour ce jeu d’aventure, Miyamoto s’affranchi du scrolling vertical traditionnel et choisi une représentation dite "vue du dessus". Vous démarrez alors avec la possibilité de vous déplacer dans n’importe quelle direction. Surtout que vous vous retrouvez dans un monde complètement ouvert que vous pouvez explorer à votre guise. Une sensation incroyable de liberté car vous vous affranchissez du diktat de la progression par niveaux qui engendre une progression linéaire. Vous pouvez vous "balader" en extérieur en passant d’un écran à un autre et découvrir les différentes régions du monde : Les bois perdus, le cimetière ou la montagne de la Mort… Mais il y a toujours une progression : répartis à travers la carte du royaume d’Hyrule, vous devez trouver l’entrée des 8 labyrinthes souterrains (plus le dernier) qui constituent les principaux challenges de ce jeu.
Et tout le défi est là, d’abord retrouver ces entrées dans la carte et ensuite affronter tous les pièges du labyrinthe (plus tard appelé donjons). Ici, on introduit les principes immuables de la saga : Trouver la carte du labyrinthe et la boussole pour pourvoir s’orienter (ne vous perdez pas !) et trouver l’objet spécial qui vous permettra de vaincre le Boss du donjon et vous emparer du fragment de la Triforce. Un principe simple et efficace qui se perpétue jusque dans les derniers Zelda sortis à ce jour. On retrouve bien sûr nombre des ennemis alias les Stalfos, les Wizzrobes, les "Zola" et autres Like Like parsemant chaque lieu extérieur et chaque pièce des labyrinthes. Mais attention et c’est toute la subtilité de Zelda. Nous n’avons pas à faire à un jeu d’arcade ou d’action pur, point de scoring pour motiver le joueur. Il faut faire marcher votre cerveau plus que vos réflexes car la progression est parsemée d’énigmes, de clés et de mécanismes à trouver et à déclencher pour avoir accès aux pièces suivantes et aux grottes cachées de la carte. Les Boss, d’ailleurs, doivent être vaincus selon une méthode bien particulière. Bref foncer tête baissée ne sert à rien et les plus bourrins d’entre vous risquent de mourir prématurément.
Le premier souterrain
Et la jouabilité dans tout ça ? C’est très simple, le bouton A pour se servir de l’épée et le bouton B permet d’utiliser un des objets trouvés dans les donjons et à travers Hyrule (que vous pouvez changer à tout moment dans le menu accessible grâce à la touche Start). Certains objets peuvent s’acquérir dans des magasins où vous pourrez dépenser les précieux Rubis (Rupee) collectés le long de votre quête. Un équipement que vous étofferez (Arc, bombes, potions, fées) et certains objets s’amélioreront. La maniabilité vous permet de vous diriger dans les 4 directions (pas de diagonale), certains la trouveront un peu rigide et qu’elle a un peu vieillie. Votre énergie est représentée sous forme de cœur. Au départ, vous n’aurez que 3 malheureux cœurs, vous en gagnerez d’autres en ayant raison des Boss ou en cherchant des conteneurs de cœurs planqués un peu partout. Des petites touches de RPG qui a valu à Zelda d’être parfois nommé "Action-RPG".
Côté technique, on retrouve une grande variété graphique pour représenter les divers lieux d’Hyrule avec pas mal de détail mais les choix de couleurs dans certains donjons peuvent surprendre (la NES a ses limites). Au niveau de l’animation, vous n’aurez pas à souffrir de ralentissement ou de saccades. En revanche, c’est concernant le son que nous sommes le plus gâté, Koji Kondo, compositeur attitré des jeux de Miyamoto, va composer un grand nombre de thèmes mythiques de la série pour ce jeu dont bien sûr le thème principal de Zelda qui vous accompagne lorsque vous explorez Hyrule ! (Ta, ta, ta la la la la la…). Quand aux bruitages, ils se montrent discrets.
Le Boss du troisième souterrain, notez la forme très particulière du donjon (Manji)
Vous y passerez du temps sur ce jeu, vous aurez fort à faire tout au long des donjons et l’exploration, le fait de pouvoir sauvegarder est à ce sujet très utile. C’est vraiment un jeu old school et il est assez difficile alors soyez préparé. D’ailleurs une petite surprise attend ceux qui arriveront à finir le jeu.
Dans tout ça, il ne me reste plus qu’à conclure. Oh ! Attendez, pas tout de suite, je ne vous ai pas encore expliqué pourquoi on s’est retrouvé avec un jeu sous format cartouche chez nous alors qu’il s’agissait d’une disquette à l’origine. C’est très simple : le Famicom Disk System n’est jamais sorti en dehors du Japon. Pour sortir le jeu sur NES, il fallait nécessairement trouver une solution au problème de sauvegarde sans emploi du système de Password. Cette difficulté fut contournée en incluant une pile permettant la sauvegarde du jeu, ce fut d’ailleurs la toute première cartouche à intégrer cette technologie nous évitant de tout reprendre depuis le début à chaque partie. D’ailleurs pour sa sortie en occident, Nintendo avait mis les petits plats dans les grands, vous vous souvenez surement de la mythique cartouche dorée accompagnée d’un petit guide d’astuce sur laquelle figurait une carte d’Hyrule.
La fameuse cartouche dorée et sa précieuse carte.
En conclusion, le jeu fondateur d’une saga mais aussi du genre action/aventure avec sa fameuse "vue du dessus" et pleins d’autres innovations. Allez, pour la route, savez-vous pourquoi un fan de Zelda passe son temps à explorer des donjons pour sauver une certaine Zelda ? En fait, Shigeru Miyamoto, dans son enfance, adorait explorer les caves près de chez lui et le nom de Zelda lui vient de Zelda Sayre Fitzgerald dont Miyamoto aimait beaucoup le nom. Comme quoi, c’est toujours un peu folklorique, la façon dont naissent les légendes…
Scénario : Vous êtes Link, le héros, vous devez sauver la princesse Zelda et le royaume d’Hyrule du vil Ganon (comme c’est original !)
Graphismes : De la NES pure et dure et une bonne gestion de l’animation
Sons : Vous n’avez toujours pas compris que les musiques étaient mythiques, vous êtes sourds ou quoi ?
Jouabilité : La maniabilité a un peu vieillie mais ne soyez pas rebuté par sa difficulté !
Durée de vie : Explorer les donjons et Hyrule de long en large et en travers, vous ne verrez pas le temps passer.
Note finale : Un jeu qui a malheureusement un peu vieilli mais qui a posé toutes les bases d’une saga. Le jeu récolte donc logiquement un 9/10
Dernière édition par Jayetbobfr le Lun 12 Jan - 8:39, édité 1 fois