Genre: daube
Développeur: US GOLD / ATARI/Midway
Console: SEGA MasterSystem
Année de sortie : 1990
Une pandémie !
Issu de la version arcade développée par ATARI/Midway en 1984, Paperboy a été porté sur BBC Micro and Acorn Electron (1986), Commodore 64 (1986), Commodore 16 (1986), Amstrad CPC (1986), ZX Spectrum (1986), Apple II (1986), TRS-80 (1986), DOS (1988), Apple IIGS (1988), NES (1988), Game Boy (1990), Game Boy Color (1999), Atari ST (1989), Amiga (1989), Lynx (1990), Master System (1990), Game Gear (1991) and Mega Drive (1991). Ouf...
Et c'est la version MasterSystem du jeu que je vous propose de découvrir.
Ne vous inquiétez pas, les autres versions ne sont pas bien différentes. J'ajoute que le jeu a été inclus à des compilations en 2003 est disponible sur le XBLA de la 360 depuis 2007.
Livreur de journaux, un métier d'avenir ?
L'écran titre commence bien avec juste le titre et le personnage du jeu, le Paperboy, qu'on voit jeter avec énergie les quotidiens.
Notez au passage le talent d'auteur des journalistes. Le prix Pulitzer n'est pas loin...
Le scénario du jeu est simple: on incarne un livreur de journaux et on doit... livrer des journaux. Allez, passons...
Graphiquement, on se rappelle qu'on est sur 8 bits mais quand même... on peut compter les couleurs sur les doigts d'une main, on identifie l'herbe par la bouillie verte qui entoure les maisons, la route et la carte sont faites d'une succession de textures grises d'une unité désarmante et le personnage est mal défini. Alors il ne faut pas être trop exigeant mais la MasterSystem sait mieux faire.
Au niveau de l'animation, on est dans une vue de trois quarts arrière avec un scrolling pseudo vertical centré sur Paperboy, de la 3D isométrique. On note quelques ralentissements qui ne sont pas gênants en général mais qui vous ferons perdre parfois une vie s'ils arrivent à des moments critiques. De plus, les collisions sont peu précises et on tape parfois un truc qu'on pensait avoir évité.
7 sur 7 !
Le but du jeu est de lancer les journaux devant les maisons des abonnés et de ne pas le faire voire d'endommager les maisons de ceux qui, les fous, n'ont pas eu le désir de s'abonner.
Le problème étant que la route n'est pas un endroit sûr et les trottoirs non plus... on sera ennuyé par des skateurs, des gens qui dansent, des chiens, des gamins, des mini-tornades... et je ne vous parle pas des bouches d'égoûts, voitures (téléguidées ou « normales »), zones de travaux... des bornes incendie, des ouvriers, des tondeuses et ses radio-cassettes.
Et il faudra les éviter pour ne pas tomber car tomber c'est perdre une vie.
Et des vies, le paperboy en a 3. Trois vies pour finir la semaine qui contient logiquement 7 jours.
Chaque jour, un parcours, une carte, 10 maisons par côté de la rue soit 20 en tout... On l'aura compris, ne cherchez pas un renouvellement du gameplay à chaque niveau car on en est loin.
Si on réussit une journée parfaite (tous les abonnés livrés correctement), on gagne un abonné par jour. C'est motivant.
De plus, le côté défouloir sur les maisons des "autres" est sympa avec des vitres à casser ou des journaux à envoyer partout.
Alors bon, on peut s'amuser un peu en balançant ses journaux mais il faut en garder pour les abonnés malgré les bonus de journaux sur le chemin mais ce plaisir ne peut faire tenir le joueur bien longtemps sur sa manette rectangulaire.
La jouabilité est assez moyenne avec un double problème:
- il est difficile d'être précis et mettre le journal dans la boite aux lettres ou devant la maison sans casser une vitre ou faire une maladresse (qui rompra l'abonnement du client).
- il est difficile d'éviter correctement certains obstacles notamment mobiles à cause d'un manque de précision flagrant et de l'angle de vue très étroit.
Au niveau musical, c'est simple, pas forcément désagréable au début mais super répétitif. Quant aux bruitages, c'est le minimum syndical avec des petits bruits collés un peu où les développeurs pouvaient.
On a donc 7 jours pour finir le jeu, 3 modes de difficulté (peu différents) soit 21 niveaux en tout, presque toujours le même avec quelques déclinaisons mineures, toujours la même musique, toujours la même maniabilité floue... et un intérêt qui chute à la vitesse de la lumière après 5 minutes.
Alors bon, en 84, en arcade, Paperboy était un bon petit jeu face à la concurrence mais sur MasterSystem en 1990 ce n'est pas tolérable. On est 2 ans après R-type sur MasterSystem, 2 ans après Super Mario Bros 3 sur NES, la même année que Castle of Illusion sur MegaDrive et un an seulement avant Zelda III sur SNES. Paperboy a une génération de retard !
Mon avis: Epouvantail de ludothèque, Paperboy est marrant 180 secondes (et encore, gratuitement) mais devient intolérable ensuite. A éviter sauf pour la collection.
SCENARIO : On doit vendre des journaux... ou pas...
GRAPHISMES : Peu de couleurs, peu de soin, peu de définition, une animation à peine correcte.
SONS : Musique (au singulier) supportable 2 minutes, bruitages minimaux. Coupez le son !
DUREE DE VIE: 7 jours, 7 niveaux copiés-collés ou presque. Difficulté due aux faiblesses du gameplay. Rejouabilité pour les gros gros fans.
JOUABILITE : Peu précis, mal étudiée, c'est vraiment le minimum vital.
NOTE: 2/10