[NES] Megaman

Genre: Plate-formes
Développeur: CAPCOM
Console: Nintendo NES
Année de sortie : 1987

Cobra ? Astro ? Rockman ? Megaman ?

Si CapCom est aujourd'hui connu principalement pour Street Fighter 2, Résident Evil ou Devil May Cry, la société nippone a aussi réalisé d'autres jeux fabuleux et est une habituée des longues séries. Combien de Street Fighter ? Combien de Resident Evil ? Combien de Ghouls'n Ghosts ? etc...
Combien de Megaman ? d'après les derniers chiffres, plusieurs dizaines, sans doute environ 80 jeux sur la franchise complète (dont 6 Megaman "classiques" sur NES).
Et des séries dérivées comme Megaman X, Megaman ZX, Megaman Zéro, Megaman Legends, EXE, Star Force... depuis le premier jeu sur NES en 87 au derniers jeux sur DS et à Megaman 9 sur les current gen...


Avant tout, Megaman c'est Rockman au Japon. Personnage créé en s'inspirant d'Astro (manga hyper culte d'Osamu Tezuka) mais aussi de Cobra (manga aussi culte de Buichi Terasawa) pour le bras-arme (même si ce n'est quand même pas un psychogun), Rockman est rebaptisé Megaman par CapCom USA pour plaire davantage au public US.

Le test du jour est dédié à l'épisode fondateur, le tout premier Megaman sur NES:

Force bleue !

Sorti sur Famicom en 87 donc, Megaman est arrivé simultanément aux USA mais deux ans plus tard en Europe. Il s'agit d'un jeu de plate-formes dans la plus pure tradition.



L'écran titre est très simple mais entièrement différent de celui de Rockman alors que la totalité du jeu est identique.

Le scénario est intéressant: Les Dr Light et Wily sont les créateurs d'un certain nombre de robots destinés à sauver l'humanité. Conscient que 6 de ces machines sont dotées de capacités phénoménales, le Dr Wily, ivre de puissance, décide de les reprogrammer pour se lancer à la conquète du monde. Le Dr Wily ne prend donc avec lui que ces 6 là et laisse les autres dont un petit robot domestique: Rock. Pour empécher Wily d'agir, le Dr Light transforme le petit Rock en robot de combat, Rockman (Megaman) tout de bleu vêtu et dont la capacité principale est sa faculté d'acquérir les armes des autres robots (vaincus).


Juste après l'écran titre et sans autre transition (ou menu des options), on vous propose de choisir par lequel des vilains robots vous allez commencer.
Car Megaman n'est pas linéaire et on peut faire les 6 mondes proposés dans l'ordre qu'on désire.
Au choix nous avons: IceMan, CutMan, FireMan, ElecMan, GutsMan et BombMan. Chacun dispose d'un pouvoir particulier que Megaman récupère dans sa panoplie (ensuite, à vous de choisir !).



Au niveau graphique, on est sur NES en 87: les sprites ne sont pas énormes, les décors assez pauvres, les couleurs pas très nombreuses, les textures un peu fades et répétitives à l'intérieur du même niveau... mais on est sur NES en 87 et Megaman est un des plus beaux jeux de la 8bits de Nintendo à l'époque !
Les animations sont simples mais efficaces avec des mouvements assez rigides mais qui passent bien, un scrolling assez propre et peu de problèmes (ralentissements et surtout clipping, la plaie des 8 bits, peu présents).



6 mega méchants !

Si le jeu est en immense partie à scrolling horizontal, certains niveaux sont plutôt verticaux comme celui de CutMan. Les pièges sont nombreux même si c'est souvent plus ou moins pareil et, notamment au début, on a de gros soucis si on fonce... La plupart des ennemis sont sympathiques mais parfois énervants car difficile à abattre (je pense à ceux qui volent notamment).
On dispose de l'arme principale de Megaman, le MegaBuster qui remplace son bras droit et qui peut-être modifié en acquérant les capacités des boss vaincus. Du coup, le jeu est quand même très influencé par ces équipements et certains préféreront commencer par IceMan ou BombMan afin d'avoir du répondant face aux suivants...
Par exemple, commencer par CutMan aide à vaincre aisément ElecMan qui donne le rayon électrique qui détruit Iceman facilement. L'arme de glace étant très efficace contre Fireman...



Les niveaux sont donc au nombre de six avec chacun son identité visuelle et ludique: les tons de bleu sont dominants chez Cutman ou IceMan, le rouge plutôt chez FireMan... le sol est glissant sur la glace, des flammes nous menacent dans le niveau de Fireman... c'est intelligent et bien fait.
Chaque arme est aussi associée à un costume qui est à sélectionner.
Le gameplay est très simple: on dispose de deux boutons: un pour tirer, un pour sauter et la croix directionnelle de la manette rectangulaire NES pour se diriger ou utiliser les échelles...
La manette répond efficacement et avec rapidité.



Mega dur !

La musique du jeu, malgré les limitations techniques de la NES, est juste excellente avec de grands moments comme le niveau de Fireman où on croit entendre du clavecin, celui de IceMan, plus calme, celui de BombMan, très dynamique.
Les bruitages sont simples mais suffisants avec les bruits de tir du MegaBuster de Megaman, quelques couinements quand il saute... C'est correct !

Le jeu est quand même difficile. On a 6 niveaux à faire, 6 boss à vaincre, le tout sans sauvegarde, sans mot de passe et avec 3 vies. Même si les continues sont infinis, perdre 3 vies c'est avoir à refaire tout le jeu !!!
Et quand on sait qu'au dernier niveau, le 7e en fait, celui du Dr Wily, on va devoir affronter le cyclope jaune redoutable, les 6 boss déjà vaincus puis le Dr Wily en plus... c'est vous dire qu'il va falloir s'accrocher sévère.

A la fin du jeu, on aura tous les costumes:


Et on aura droit à la petite fin du jeu, sympa:

Spoiler: